Cinq personnes comparaissent ce mardi devant le tribunal correctionnel de Bastia pour incitations à la haine raciale ou à la violence en raison des origines ethniques de religion. Elles ont été condamnées à des peines de prison avec sursis. L'affaire concerne un parent d'élève et un instituteur.
Cinq personnes comparaissent ce mardi devant le tribunal correctionnel de Bastia dans le cadre de cette affaire pour "incitations à la haine raciale". Parmi elles, Patrick Pozzo di Borgo le président de l’ex "Vigilenza naziunale corsa", collectif aujourd'hui dissout qui s'opposait à l'islamisation de la Corse.
Lors d'un cours de corse, l'instituteur et professeur de corse de l'école de Moriani Christophe Limongi a montré des racines communes entre le corse et d'autres langues dont l'arabe. Une comparaison qui n'aurait pas plu à Patrick Pozzo di Borgo, dont la fille est scolarisée dans l'établissement. L'ancien président de "Vigilenza naziunale corsa" et les autres accusés avaient alors proféré des menaces et des insultes racistes sur Internet. L'Académie avait alors porté plainte.
Les cinq personnes ont été condamnées à des peines de 2 à 6 mois de prison avec sursis.
Selon l’article 24 alinéa 8 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, modifié par la loi du 16 décembre 1992 relative à la réforme du Code pénal, ils encouraient jusqu'à un an d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende.
Le reportage d'Anne-Marie Leccia et Christian Giugliano :
- Me Josette Croce, Avocate partie civile
- Me Myriam Casta, Avocate de Vincient Filippini