Claude Chossat condamné à 7 ans de prison pour association de malfaiteurs

Repenti "de fait mais pas de droit", selon ses termes, l'ancienne petite main de la Brise de Mer, Claude Chossat a été condamné, ce mardi 11 mai, à sept ans de prison par le tribunal correctionnel de Marseille pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un assassinat.

Claude Chossat, ancienne petite main de la bande criminelle corse de la Brise de Mer a été condamné par le tribunal de Marseille, ce mardi 11 mai, à sept ans de prison pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un assassinat, indique l'AFP.

Ce dernier ne s'est pas présenté à l'audience pour des raisons de sécurité. Selon son avocat, Me Laurent Boguet, "sa comparution aurait nécessité un dispositif particulier" : Claude Chossat a en effet décidé de collaborer avec la Justice mais n'a jamais été admis au programme de protection des collaborateurs de justice. 

Le tribunal de Marseille a cependant ordonné la confusion de cette peine avec sa dernière condamnation à huit ans de prison, prononcée en novembre 2019 par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône. L'homme avait alors été condamné pour complicité dans l'assassinat en 2008 de Richard Casanova, fondateur présumé de la Brise de mer.

Assassinat de Jean-Claude Tasso en 2008

Dans cette affaire, Claude Chossat était jugé pour avoir notamment fourni des armes ayant pu servir au meurtre de Jean-Claude Tasso, tué de trois balles le 12 octobre 2008 à Aix-en-Provence. L'homme, âgé de 65 ans, avait été victime d'une embuscade par deux hommes à moto, alors qu'il se trouvait dans son véhicule avec une amie. Lié au "milieu insulaire", selon l'accusation,  il était défavorablement connu de la police.

L'enquête, dirigée par la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille, avait relevé la présence de l'ADN de Claude Chossat sur l'un des huit étuis de calibre 9 millimètres retrouvés sur les lieux du crime. Le repenti autoproclamé de la Brise de Mer a toujours contesté être présent sur le Continent le jour du réglement de comptes, mais a reconnu avoir acquis un stock d'armes contre 25.000 euros pour le compte de Francis Mariani, considéré comme un des "parrains" de la Brise de mer.

Les deux hommes se sont liés d'amitié lors d'un séjour en prison à Borgo. Placé en garde-à-vue en 2009 pour le meurtre de Jean-Claude Tasso, Claude Chossat avait pour la première fois accepté de collaborer avec les enquêteurs et les juges d'instruction.

"Acteur central du périple meurtrier de Francis Mariani"

Lors de l'audience, le procureur Damien Martinelli, évoquant l'explosion de la bande criminelle et les assassinats qui ont découlé de cette scission, a décrit Claude Chossat comme "un acteur central du périple meurtrier de Francis Mariani" en guerre contre ses anciens associés.

Si pour le magistrat il ne fait pas de doute que Claude Chossat a aidé à la préparation de l'exécution de Jean-Claude Tasso, en 2008, celui-ci a reconnu que le "repenti" avait également contribué à l'élucidation d'affaires criminelles corses, et a de fait invité le tribunal, "dans un souci de cohérence", à s'aligner sur les motivations de la cour d'assises. Dans son verdict datant de 2009, la cour avait ainsi estimé que "même s'il n'a pas obtenu le statut de repenti, Claude Chossat a indéniablement aidé les services de police à mieux comprendre les rouages de la criminalité corse et il doit en être tenu compte".

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