Commando Erignac : Pierre Alessandri et Alain Ferrandi toujours pas fixés quant au renouvellement de leur statut DPS

Pour la première fois en 22 ans, la commission statuant sur le maintien du statut de DPS de Pierre Alessandri et Alain Ferrandi ne s'est pas réunie. Les deux hommes condamnés pour l'assassinat du préfet Erignac attendent la levée de ce statut pour obtenir leur rapprochement en Corse.

Ce vendredi 31 décembre, Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, ne sont toujours pas fixés quant au renouvellement, ou non, de leur statut DPS (détenu particulièrement signalé). "Cela fait 22 ans que tous les ans, en mars, une commission locale donne un avis sur leur statut pour l'année à venir. Cette année, elle s'est tenue pour l'ensemble des détenus DPS sauf pour Pierre Alessandri et Alain Ferrandi", alerte Maître Éric Barbolosi, avocat de Pierre Alessandri.

Ce statut empêche les deux détenus, condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac en 1998 et incarcérés sur le continent, d'accéder à leur demande de transfert au sein de la maison d'arrêt de Borgo.

"L'État s'estime tout permis"

Si cette commission locale a déjà rendu un avis favorable à la levée du statut DPS à trois reprises, il n'a jamais été suivi par le gouvernement, maintenant de fait les deux hommes dans le répertoire. "Dans ce dossier, c'est la raison d'État qui prime. Pierre Alessandri a participé à l'assassinat du représentant de l'État et dans ce dossier, l'État s'estime tout permis. Il estime qu'il est en droit de s'affranchir de toutes les règles qu'il impose et qu'il est en droit d'agir en état de fait et non pas en état de droit", estime Maître Barbolosi.

Face au vide juridique, l'avocat de Pierre Alessandri souhaite saisir le tribunal administratif. Mais la démarche pourrait prendre de longs mois avant d'aboutir à un jugement. Quant au conseil d'Alain Ferrandi, Maître Françoise Davideau, il ne souhaite pas s'exprimer et s'en tient à la lettre adressée à Emmanuel Macron fin octobre.

Le 17 décembre dernier, 14 parlementaires et cinq présidents de groupe de l'Assemblé nationale ont signé une tribune dans le journal Le Monde pour demander le rapprochement des deux hommes. Près de deux mois plus tôt, le 22 octobre, l'Assemblée de Corse a adopté une résolution solennelle relative au rapprochement immédiat des deux prisonniers. 

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