Des milliers d'emplois menacés, des entreprises au bord de la faillite. Pour permettre à l'économie corse de se relever après la crise du coronavirus, la chambre de commerce et d'industrie propose un plan de relance sur cinq ans.
L’économie corse déstabilisée par le coronavirus. Un rapport de la chambre de commerce et de l’industrie (CCI) de Corse, commandé au cabinet de conseil Ernst and Young, publié début août, est sans appel : « L’île est la région la plus impactée par la crise. »
Ainsi, selon les projections près de 6.000 emplois sont menacés dont 3.000 sur les trois prochains mois. Sur les 1.746 entreprises interrogées, 27 % déclarent déjà se trouver dans une situation de trésorerie négative et 54 % estiment qu’elles le seront dans les six prochains mois.
Première victime : le tourisme. Ce pilier principal de l’économie insulaire représente à lui seul 24 % du produit intérieur brut et emploie entre 8.000 et 11.000 personnes à l’année, devrait voir ses revenus baisser de moitié en 2020. Selon le document, près d’un tiers des entreprises du secteur risque de faire faillite à la fin de la saison.
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70 mesures
Les commerces et activités de proximité ne sont pas en reste, pour la CCI, il faudra au minimum trois ans pour envisager une sortie de crise. Le rapport propose donc une série de mesures d’urgence à prendre dès la fin de l’été. Les six mesures prioritaires sont détaillées dans le tableau ci-dessous pour un coût total estimé à 513 millions d'euros.
La seconde période délicate est attendue pour avril 2021. À cette date, les prêts garantis par l’État prendront fin. Les entreprises insulaires risquent alors d’être confrontées à leur dette. En tout, le rapport préconise 70 mesures pour relancer l’économie corse avec un budget de 2,5 milliards d’euros sur cinq ans.
Le président de la CCI a sollicité une rencontre avec Bruno Le Maire, ministre de l'Économie.