Le coronavirus et le confinement ont engendré des bouleversements dans les habitudes de consommation. Des pratiques que les députés Michel Castellani et Sylvia Pinel souhaitent voir s’instaurer sur le long terme. Ils appellent au développement d’un modèle économique durable.
Un nouveau modèle économique durable. C’est la définition du monde d’après la pandémie de coronavirus pour Michel Castellani, député de la 1re circonscription de Haute-Corse et Sylvia Pinel, ancienne ministre et député du Tarn et Garonne.
Dans une tribune publiée ce samedi 18 avril, dans le journal la Tribune, les deux députés plaident ainsi pour une économie « axée sur la transition écologique qui conjugue proximité, humanité et solidarité » grâce à une « évolution profonde des comportements individuels et collectifs. »
Demain bâtir un monde solidaire et durable. Retrouvez la contribution qu'avec @SylviaPinel avons publiée sur @LaTribune. https://t.co/eBzY92BQ4i
— Michel Castellani (@Castellani_) April 17, 2020
Ainsi, ils défendent le développement d’une construction durable et l’évolution des règles d’urbanisme. « L'innovation dans les matériaux, les process de construction, l'usage du numérique, doivent être déployés rapidement. La crise nous a montré à quel point la qualité de l'habitat était gage de résilience. […] Ce plan, outre son effet global d'entraînement, aura un effet positif sur le pouvoir d'achat des ménages », précisent-ils.
Circuit-court
La pandémie de coronavirus éveille des élans de solidarité sur l’ensemble du territoire et induit, chez certains, une consommation de produits locaux. En Corse, par exemple, des groupes Facebook mettent directement en relations des producteurs et agriculteurs avec des consommateurs. Des pratiques qu’il faut « pérenniser » selon les députés, en réorientant la politique agricole commune « en tenant compte de la proximité ».Cette dernière est vue comme « source d'externalités positives pour nos territoires. » Elle pourra ainsi permettre la revitalisation de certaines zones en passant notamment par la relocalisation de certaines industries.
Financements
Afin que ce modèle économique durable puisse voir le jour, Michel Castellani et Sylvia Pinel proposent, notamment, la « mise en place de nouveaux outils financiers et fiscaux » comme « un plan épargne-relance garanti par l'Etat à travers des obligations émises par le Trésor, qui permettrait aux Français qui le souhaitent de soutenir l'effort de reconstruction. » Ou encore « mettre sur les rails la taxe sur les transactions financières et celle sur les géants du numérique. »Ce changement global devra, selon les députés, aussi venir de l’Europe. « L'Union européenne a su retrouver le fil de la solidarité. L'accord conclu sur une enveloppe de 500 milliards d'euros est l'illustration de la détermination européenne à faire face à la récession. » Un élan que les deux députés souhaitent accentuer avec la révision du pacte de stabilité.
Ce dernier est l’instrument dont les pays de la zone euro se sont dotés afin de coordonner leurs politiques budgétaires nationales et d’éviter l’apparition de déficits budgétaires excessifs.