De brefs incidents ont éclaté vendredi matin devant le commissariat d'Ajaccio, alors que plusieurs individus étaient rassemblés pour protester contre le réquisitoire prononcé jeudi à Reims à l'encontre de sept supporters corses poursuivis pour outrage et rébellion.
Les jeunes gens ont attaqué en fin de matinée le commissariat situé dans le centre-ville, dans une artère qui longe le palais Lantivy, siège de la préfecture de Corse-du-Sud et de la région de Corse.
Des cocktails Molotov et des pierres ont été lancés contre le commissariat de police d'Ajaccio, a indiqué le coordonnateur des services de sécurité en Corse, Nicolas Lerner.
"Les incidents provoqués par une poignée de personnes vêtues de combinaisons blanches de peintre ont duré quelques minutes et n'ont pas fait de blessé. Ils n'ont provoqué que des dégâts matériels légers sur quelques véhicules", a-t-il déclaré.
Une poubelle et une voiture de police ont été endommagées par un début d’incendie, rapidement maitrisé par les forces de l’ordre. Deux interpellations ont été opérées peu après les incidents, a-t-on ajouté de source proche de l'enquête.
"Les incidents ont été très sporadiques et brefs", a souligné Nicolas Lerner qui a ajouté qu'un dispositif de police avait rapidement été mis en place autour du commissariat et de la préfecture.
Les jeunes nationalistes sont sortis d'un groupe de quelques dizaines d'élèves du lycée Fesch voisin devant lequel ils s'étaient rassemblés. Ils dénonçaient une série d'interpellations opérées lundi en Haute-Corse dans les milieux nationalistes.
Le procès en comparution immédiate de dix hommes a été reporté au 9 mars jeudi par le tribunal correctionnel de Bastia pour permettre aux
prévenus de préparer leur défense. Ils sont mis en examen pour violences et dégradations lors de manifestations les 5 et 15 octobre 2016 à Bastia.