Un homme a été interpellé ce dimanche 30 janvier à l'église Saint-Roch d'Ajaccio, alors qu'il portait une arme, vraisemblablement factice. Il a été placé en garde à vue.
Vers 10 heures ce dimanche 30 janvier, la messe allait débuter lorsqu'un homme, visiblement aviné selon le parquet d'Ajaccio, est entré dans l'église Saint-Roch d'Ajaccio. Il portait une cagoule et ce qui semblait être un "pistolet mitrailleur", a expliqué un témoin. Une arme qui était vraisemblablement factice et qu'il a posée à côté de lui sur une chaise.
Une arme factice avec lui
Les fidèles ont rapidement alerté la police, qui a progressivement fait évacuer l'église. "Quand il est sorti, les policiers qui l'attendaient lui ont sauté dessus", relate ce même témoin. "Il était complètement alcoolisé mais il est difficile de faire la différence entre les armes factices et non-armes factices si on ne les a pas dans la main", poursuit le témoin, qui estime cependant que "les gens sont restés très calmes et posés."
Un suspect en état d'ébriété
Lorsque les policiers interpellent le suspect, celui-ci se trouve en effet en possession d'une arme factice. Les enquêteurs cherchent à savoir s'il s'agit de celle que les fidèles ont aperçu dans l'église. Dans les prochains jours, les témoins seront entendus par les enquêteurs.
"C'est la première fois que je le voyais", témoigne un homme qui fait la manche devant le lieu saint.
L'homme a été placé en garde à vue au commissariat d'Ajaccio. Il s'agit d'un Roumain né en 1967. Il dit avoir trouvé l'arme factice sur la plage et l'avoir ramassée machinalement, sans intention de menace. Heureusement, il n'a fait aucun blessé. Il pourrait être déféré à l'issue de sa garde à vue pour violence avec arme sans ITT.
Dans l'après-midi, le syndicat Unité SGP Police a félicité les effectifs pour leur intervention mais a souligné "l'absence de moyen humain à la Direction départementale de la sécurité publique de Corse-du-Sud (DDSP 2A)" : " le commissariat d'Ajaccio est intervenu avec le peu d'effectifs disponibles à savoir deux fonctionnaires de police et un policier adjoint […] Si les seuls effectifs engagés avaient été bloqués sur une garde hôpital de GAV ou de détenu, comment aurions-nous pu intervenir ?", écrivent les fonctionnaires dans un communiqué.
"UNITÉ SGP POLICE met en garde le Ministère de l'Intérieur, seule sa responsabilité pourra être engagée en cas de drame. Doit-on attendre la mort d'un fonctionnaire de police ou de citoyens pour avoir les 20 fonctionnaires nécessaires ? Nous ne doutons pas que si cela devait malheureusement être le cas, nous aurions droit au cortège de politiques "effondrés"."
Le syndicat rappelle régulièrement que les effectifs à Ajaccio sont de 150 agents et en réclame vingt à trente supplémentaires "pour assurer au mieux le service public."