10èmes rencontres corses en ORL et chirurgie cervico-faciale : 400 médecins attendus

Fondées en 2005, les rencontres corses en ORL et chirurgie cervico-faciale reviennent au Palais des congrès d'Ajaccio, ces 17 et 18 juin. Entretien avec Frédéric Braccini, médecin ORL et l'un des fondateurs de l'évènement.

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France 3 Corse ViaStella : Le congrès se tient ces 17 et 18 juin. Avant, les rencontres Corses en ORL et chirurgie cervio-faciale, il y avait les journées corses d’Orl et de chirurgie de la face et du cou, dont vous êtes un des initiateurs. 

Frédéric Braccini : C’est un projet que j’avais depuis des années, et qui est né en 2005 à Bastia, porté par moi-même et Henri Canale, qui était à l’époque chef du service ORL de Bastia. A l’origine, on était un petit comité de médecins avec des spécialités médicales et chirurgicales autour de l’ORL, la chirurgie de la face, la dermatologie, l’ophtalmologie. 

Moi, je fais de l’ORL chirurgicale, avec aussi une orientation de chirurgien esthétique. Des formations, j’en fais toute l’année, en Europe, dans le monde, depuis toujours, et j’ai toujours eu envie d’organiser quelque chose, notamment en Corse. C'est né comme un petit événement, assez confidentiel. Et puis cela a progressivement grossi, en gardant toujours la même philosophie du congrès, c’est à dire un moment très convivial avec un niveau scientifique très élevé des conférences et des conférenciers. 

Quel public accueillez-vous pour ces rencontres ? 

Chaque année, nous avons les grands patrons et les grands professeurs universitaires, notamment en ORL, de toute la France qui participent. Il s’agit probablement du 3e évènement ORL en France en terme de nombre de participants. On en attend autour de 400 cette année - contre 300 l’an passé -, et plus de 50 exposants. 

Cette année, on a rajouté une troisième tête à ce congrès, c’est la toxine botulique, qu’on utilise à la fois dans le domaine médical - en denturologie, orthopédie, rééducation fonctionnelle, neurologie notamment -, et dans le domaine esthétique, comme pour le traitement des rides. Ce qui fait que nous avons désormais trois têtes : ORL, esthétique, et toxine botulique. 

L’objectif premier étant de mettre en lumière des techniques et découvertes novatrices dans vos disciplines respectives, et permettre le partage d’information entre spécialistes... 

C'est l'idée de tous les congrès. Là, c’est une occasion de faire une mise au point des données qui sont disponibles, d’avoir un retour d’expérience des uns et des autres sur ce qui se pratique dans nos divers domaines d’intervention, et rapporter les travaux de recherche. 

Toutes les nouvelles technologies, les nouvelles pistes de recherche seront au goût du jour, puisqu’on essaie de balayer une grande partie de nos spécialités. Bien sûr, on ne peut pas tout faire en deux journées, mais en tous cas, en ce qui concerne l’ORL, c’est tous les projets de développement en cours qui seront évoqués. 

Et en esthétique, c'est pareil, on aura toutes les dernières technologies, les dernières machines, techniques et produits utilisés qui seront présentés, ce qui est une véritable opportunité pour chacun. C’est une façon pour nous tous de nous tenir au point des avancées de la profession.  

Pourquoi avoir choisi la Corse pour tenir ce congrès ? 

C’est un lieu qui réunit beaucoup de conditions. Celle de passer des moments incroyables qu’on ne peut pas trouver ailleurs, dans un premier temps. Ensuite parce que mes origines sont corses et que j’avais envie de pérenniser un projet ici, dans cette île à laquelle je suis très attaché. 

Sur les questions ORL comme sur les médecines spécialisées de façon générale, la Corse est pourtant plutôt mal lotie... 

Justement, si nous pouvons, d’une certaine manière, jouer un rôle dans le développement de la médecine et du monde médical, moi, je serais très heureux. Il y a aujourd’hui des projets de développer un CHU en Corse, qui manque cruellement. C’est au stade de requête, nous n’y sommes pas encore, cela doit être accepté par nos dirigeants politiques, mais on voit bien qu’il existe une vraie volonté de développer la médecine sur l’île, et c’est indispensable. 

Une anecdote : il y a deux ou trois été, un ami m’appelle, en me disant que son père saigne du nez. Il était à Centuri, dans le Cap Corse. Le service ORL de Bastia avait fermé. En été, il n’y a que trois ou quatre ORL qui sont surchargés, personne ne pouvait le prendre en charge. Il est parti en ambulance de Centuri jusqu’à Ajaccio, où se trouve le seul service ORL à ce jour en Corse, géré par Bertrand Joly. 4h de voiture, c’est un non sens en terme de coût, en terme de risque pour le patient.

Et au-delà de cela il y a plein d’exemples, dans pleins de secteurs médicaux. Ce retard il peut etre être grave pour la santé de gens malades, et de nombreuses personnes âgées sont inquiètes quand elles restent vivre sur l’île de beauté. Alors, si à notre manière, nous pouvons indiquer que l’île de beauté peut aussi être un terrain de santé, encore une fois, j’en serais très satisfait.  

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