Le 9 juillet, Antoine Dinelli a été condamné à 15 ans de prison pour le meurtre de Claude Peretti en 2010 à Sartène. La cour d'assises de Corse-du-Sud n'a pas reconnu la préméditation.
L'avocate générale a requis, samedi 9 juillet, 22 ans de réclusion criminelle à l'encontre d'Antoine Dinelli, accusé d'avoir tué par balles Claude Peretti en 2010 à Sartène. L'avocate générale de la cour d'assises d'Ajaccio a également demandé que son fils soit condamné à 6 mois de prison avec sursis.
Un meurtre sur fond de séparation difficile
Au cinquième jour de son procès, Antoine Dinelli a reconnu, vendredi 8 juillet, avoir tiré sur Claude Peretti mais uniquement parce qu’il craignait pour sa propre vie.
Une notion de légitime défense contestée par l’accusation pour qui l’homicide du Dr Peretti a été soigneusement préparé. Pour la partie civile, il s’agit bien d’un assassinat, sur fond de jalousie amoureuse. Claude Peretti était devenu le compagnon de l’ex-épouse de l'accusé, une situation que ce dernier ne supportait pas.
Mardi matin, Jean-Jacques Sanna, un ancien patron de bar, témoin et ami du couple avant leur séparation, est venu témoigner que "l'ex-femme et le Docteur Peretti était venu lui demander de « stopper » Antoine Dinelli". Une phrase que le témoin dit avoir interprété comme une demande de projet d'exécution de l'accusé.
Selon les parties civiles, ce témoin trop hésitant dans ses déclarations, est surtout là pour satisfaire la version de l’accusé, qui affirme que Claude Peretti et son ex-femme auraient voulu intenter à sa vie. Une version qui lui permettrait de diminuer sa responsabilité dans le meurtre du Docteur Peretti.
Une balle dans la tempe
Le 2 décembre 2010 à Sartène, le corps du Docteur Claude Peretti, 63 ans, avait été découvert devant son cabinet, gisant au volant de sa voiture, atteint à la tempe d'une balle de petit calibre tirée à travers la vitre de son véhicule.
Selon les premiers éléments de l'enquête, le docteur Peretti était "attendu". Absent depuis un mois, le praticien reprenait son travail le matin même.
L’enquête avait rapidement permis de cibler, sur la base de traces ADN retrouvées sur le véhicule, Antoine Dinelli, le gérant d'un terrain de camping de Serra-di-Ferro (Corse-du-Sud), qui avait alors pris la fuite.