Action des pêcheurs ce lundi 10 décembre à Ajaccio. Ils ont bloqué partiellement le port de commerce depuis. Ils réclament le déblocage d'aides exceptionnelles et la baisse du prix du carburant.
Il est 6 heures du matin ce lundi, quand les pécheurs ajacciens s'organisent pour bloquer le port de commerce. Les deux bateaux prévus à l'arrivée ont pu accoster, ils ne repartiront pas.
Première revendication des pécheurs : la réduction du prix du carburant. Même si l'essence des bateaux n'est pas concernée par la réforme nationale elle reste là encore plus chère que sur le continent.
« Les tarifs qui sont pratiqués sur le continent, ce sont moins 20 centimes au litre. Pourtant, on est en hors taxe. C’est une grosse charge. En moyenne, un plein sur un 400 litres, on tourne autour de 250 euros, 300 euros. Avec ça vous travaillez quatre ou cinq jours », indique Jean-Dominique Marras, pêcheur à Ajaccio.
Déblocage d’aides exceptionnelles
Dans la matinée, les pécheurs ajacciens sont rejoints par ceux de Bonifacio et de Calvi. Ils vont être reçus en préfecture. Autre demande : le déblocage d'aides exceptionnelles.
« C'est des fonds qui devraient être débloqués pour la pêche. Ça fait longtemps qu’on demande ça, on n’a pas attendu la tempête Adrian. Là, ils vont peut-être les débloquer pour les 30 ou 40 sinistrés qu’il y a eus. Mais il faut penser qu’il n’y a pas que 40 pêcheurs qui sont dans le besoin, il y en a 180 en Corse », souligne Xavier d’Orazio, premier prud’homme d’Ajaccio.
La demande : 10 000 euros par pécheur et par an pendant trois ans. À 9 heures, ils sont reçus en préfecture. Après deux heures de réunion, ils obtiennent des réponses positives sur quelques points. « Ça, c’est à peu près bien passé avec les services de l’État. On nous a donné une certitude. Ce ne sera pas une grosse somme. Ce qu’on a fait de bien, c’est de débloquer le pétrolier, parce qu’il y a urgence à Ajaccio », reprend Xavier d’Orazio.
Sur les questions du carburant, ou encore des allègements de charges, les pécheurs attendent des réponses dans les jours qui viennent.