Pour alerter sur leurs difficultés plusieurs des commerçants d’Ajaccio ont baissé leurs rideaux mardi 4 février pour participer à une manifestation. Principale revendication : obtenir davantage de parkings. Cette action intervient en pleine campagne électorale.
Interpeller les candidats aux élections municipales pour la création de parkings. Voici l’objectif de la manifestation des commerçants d’Ajaccio qui s’est tenue mardi 4 février.
La mobilisation a rassemblé entre 300 et 400 personnes. « Il y a une vraie souffrance. Beaucoup de commerces ferment, beaucoup de commerçants ne se paient plus. […] Et avec notre mort, c’est la mort du centre-ville et aussi beaucoup de chômage », regrette Rita Beveraggi, présidente du comité commerçants Rue Fesch.
Et dans le cortège se croisent quelques candidats dont Jean-André Miniconi, François Filoni ou encore Jean-François Casalta. Si l’élection municipale est en toile de fond, Marina Fondacci, 6e sur la liste Pà Aiacciu, s’en défend. « Ce n’est pas une manifestation politique. Nous avons pris soin de préciser dans notre appel à la mobilisation que la problématique du stationnement et du commerce de proximité de centre-ville s’adressait à tous les candidats de cette élection et à toutes les institutions », souligne-t-elle.
« On remarque autant les absents que les présents »
Si aucun représentant du maire sortant, Laurent Marcangeli, n’était présent au rassemblement, son parti, Ajaccio le mouvement, a tenu à souligner le travail effectué par l’édile en matière de stationnement durant son mandat. Une publication Facebook a été éditée en ce sens la veille de la mobilisation.
Un geste qui n’a peut-être pas convaincu les manifestants. « Je ne fais pas de politique, mais on remarque autant les absents que les présents. Est-ce que ça va changer la donne pour les élections, ils le verront à ce moment-là », indique Caroline Canale, commerçante. Autre absence notamment remarquée, celle d’Etienne Bastelicca.
Même, reçus par la petite porte en préfecture, avec cette opération, les commerçants du centre-ville ont l'impression d'avoir été enfin entendu.
