Ce mercredi 9 janvier, Corsica Libera a tenu sa traditionnelle conférence de presse à Ajaccio. Le parti nationaliste a insisté sur l'urgence sociale et fait de la lutte contre la précarité une priorité. Ses militants et élus pointent les responsabilités de l'Etat dans ce domaine.
Corsica Libera axe son discours sur le social. Dans une conférence de presse qui s’est tenue à Ajaccio ce mercredi 9 janvier, le mouvement a rappelé la situation insulaire.
Il pointe du doigt le paradoxe d'une économie ayant connu une forte croissance tout en laissant des gens sur le bord de la route : 20 % de la population vit sous le seuil de pauvreté.
Corsica Libera reconnaît que des actions ont été entreprises par la majorité territoriale comme notamment la carte ritirati, la baisse du prix des billets dans l'aérien, le plan de lutte contre la précarité, la charte pour l'emploi local.
Faibles compétences de l’Assemblée de Corse
Pour autant, le mouvement déplore les faibles compétences de l'Assemblée de Corse qui empêche la mise en place de politiques efficaces.
« Aujourd’hui il y a des blocages. Le gouvernement français a, par ailleurs, des difficultés extrêmement importantes sur d’autres sujets. Mais nous allons continuer à porter ces revendications. Lorsqu’il y a des visites qui sont de simples visites de mondanités, nous n’y participerons pas. En revanche, lorsqu’il y a une discussion qui s’ouvre au bénéfice de la Corse, nous continuerons à participer parce qu’il y a là un enjeu décisif pour la Corse. On ne pourra pas opérer l’effort de redressement social, économique et national si on n’acquiert pas de nouveaux pans de souveraineté », estime Petr’Anto Tomasi, président du groupe Corsica Libera à l’Assemblée de Corse.
Les indépendantistes estiment que « l'État colonial » est responsable de cette situation dégradée.