Guy Orsoni, déjà condamné pour des faits de grand banditisme et un autre homme, connu des services de police, ont été interpellés vendredi après-midi par la police judiciaire. Ils circulaient sur une moto volée et étaient tous les deux armés.
Les faits se sont produits vers 16h, sur le Boulevard madame mère, dans le centre-ville d'Ajaccio.
Les hommes de la police judiciaire ont procédé à l'interpellation de Guy Orsoni, le fils de l'ex-leader nationaliste corse Alain Orsoni, alors qu'il circulait avec un autre individu sur une moto volée. Les deux hommes étaient armés. Les enquêteurs agissaient dans le cadre d'une enquête ouverte pour association de malfaiteurs, confiée à la Jirs (Juridiction interrégionale spécialisée) de Marseille, compétente en matière de grande criminalité organisée.
Vendredi, au moment d'abandonner le véhicule, Guy Orsoni s'engage sur un sentier et se blesse au pied. Lors de l'arrestation, le second individu aurait subi des coups occasionnant neuf points de suture. Ils ont d'abord été admis à l'hôpital d'Ajaccio pour une radiographie et des soins.
Actuellement, les deux hommes ont été placés en garde à vue au commissariat d'Ajaccio. Dans un sac, il y avait des armes : un fusil de précision avec un trépied, un fusil d'assaut, des cagoules, des sacs de couchage et un à trois pistolets selon les témoignages.
Le 13 septembre dernier, Guy Orsoni a été la cible d'une tentative d'assassinat à l'arme de guerre à Ajaccio. Les policiers qui le présentent comme un membre du banditisme, le soupçonnent aujourd'hui d'avoir voulu se venger en ciblant une personne d'un clan adverse. Selon les informations de France 3 Corse ViaStella, la filature durait depuis quelques jours.
Les gardes à vue peuvent durer jusqu'à 96 heures. Pour l'heure, il n'y a aucune mise en examen dans cette affaire.
Blessé dans une tentative de règlement de comptes
Blessé dans une tentative de règlement de comptes le 13 septembre à Ajaccio, Guy Orsoni fait déjà l'objet d'une mise en examen pour acquisition, détention et port prohibé d'une arme. Il avait été placé sous contrôle judiciaire dans l'attente de son procès.Guy Orsoni avait été la cible du passager d'une moto armé d'un fusil d'assaut, à Ajaccio. Son véhicule blindé avait été touché de plusieurs balles et une cinquantaine de douilles de calibre 7.62 avaient été retrouvées.
Guy Orsoni avait réussi à échapper à ses deux agresseurs, toujours recherchés lundi, en fuyant à bord de son 4x4 Mercedes noir vers le centre-ville, où il s'était arrêté non loin du tribunal et avait finalement été pris en charge par des policiers.
L'arme qui lui vaut sa mise en examen n'avait alors pas été retrouvée.
Une "guerre des clans"
Poursuivi avec 10 autres personnes, notamment pour assassinats, Guy Orsoni avait été acquitté en juin 2015 des crimes et condamné à huit ans de prison pour une association de malfaiteurs en vue de se procurer de faux papiers.L'accusation avait alors affirmé que ces assassinats s'inscrivaient dans une "guerre des clans" entre d'un côté les proches d'Alain Orsoni et de l'autre des proches de la bande criminelle du Petit Bar, du nom d'un café d'Ajaccio.
Pour l'accusation, tous ces faits étaient la réponse du "clan Orsoni" à un complot visant à tuer Alain Orsoni déjoué à l'été 2008, et doublé d'un conflit financier.
En mai 2017, Guy Orsoni a été mis en examen dans une nouvelle affaire et placé quelques mois en détention provisoire pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime.