Un homme de 41 ans de nationalité marocaine a été interpellé hier à Ajaccio. Un sabre a été saisi dans son véhicule. Actuellement en rétention, il pourrait être expulsé.
Un homme de 41 ans de nationalité marocaine a été interpellé hier à Ajaccio. Un "sabre de décoration", sabre japonais dit Katana, a été saisi dans le véhicule qu’il conduisait, dissimulé sous une veste, par les policiers de la sécurité publique d’Ajaccio.L’ homme arrivé en Corse il y a deux ans aurait été récemment signalé aux services de police. Selon nos informations, il dit avoir trouvé le sabre dans une poubelle.
Placé en garde à vue au commissariat d'Ajaccio pendant plusieurs heures, il a été auditionné par les enquêteurs des renseignements territoriaux et les renseignements intérieurs.
L'individu n’est pas fiché au FSPRT (fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste). Selon nos informations, et de source proche du dossier, le cas ne serait pas jugé préoccupant par la justice du point de vue de la radicalisation en l'état des investigations.
La procureure de la République d’Ajaccio n’a pas donné suite à nos appels. On ne sait pas si elle a choisi d’ouvrir une enquête judiciaire ou de classer sans suite.
La plus grande discrétion et la plus grande prudence sont observées sur cette affaire dans le contexte de tension que connaît le pays avec le passage du plan Vigipirate en "urgence attentat".
L'individu pourrait être expulsé du territoire
Ce soir, la préfecture de Corse confirme avoir pris deux mesures administratives à l’encontre de la personne interpellée. Une obligation de quitter le territoire français (QTF) et une mesure de rétention administrative décidée par le préfet, et encadrée par le juge des libertés. Des mesures contestables par la personne visée devant le tribunal administratif.Le ressortissant marocain est actuellement en rétention dans les locaux de la police de l’air est des frontières à Ajaccio. Si la procédure n’est pas contestée, il pourrait rejoindre un centre de rétention sur le continent et être expulsé du territoire considérant le trouble à l’ordre public occasionné dans ce contexte très particulier.
Il semblerait que les autorités administratives, policières et judiciaires n’aient pas tout à fait la même lecture des faits à cette heure-ci...