Attentat à Nice : une menace terroriste de "bas niveau" en Corse mais une vigilance permanente

Le préfet de Haute-Corse François Ravier a fait le point sur la menace terroriste après l’attentat à Nice. Et si le risque est considéré comme de "bas niveau" en Corse, 15 personnes sont fichées pour radicalisation à caractère terroriste sur l’île. Et la vigilance est permanente.

Paris, Conflans-Sainte-Honorine, Nice. Le terrorisme a touché la France à plusieurs reprises ces dernières semaines. Et alors que le territoire est passé au plan Vigipirate "Urgence attentat", la menace terroriste est "extrêmement élevée sur le territoire" selon les mots du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin début septembre.

En Corse, la menace est jugée plus faible qu’à d’autres endroits du territoire. "Le risque en Corse est considéré comme de bas niveau, mais c’est une raison de plus pour être extrêmement attentif à chacune des situations que nous pouvons rencontrer", juge le préfet de Haute-Corse François Ravier, invité du Corsica Sera vendredi.

Présence policière renforcée devant les lieux de culte

Les lieux de culte ont ainsi fait l’objet d’une protection plus importante depuis l’attentat qui a coûté la vie à trois personnes devant la basilique Notre-Dame, jeudi à Nice.

"La protection a été renforcée par la présence de gendarmes et de policiers, explique le préfet de Haute-Corse. Nous avons identifié l’ensemble des lieux de culte, et les programmes d’intervention sont prêts."

15 personnes sont fichées pour radicalisation à caractère terroriste sur l’île, dont 2 à 3 qui seraient incarcérées

Qu’en est-il réellement du risque terroriste sur l’île ? 15 personnes sont fichées pour radicalisation à caractère terroriste sur l’île (2 à 3 seraient incarcérées), alors que plus de 8.000 personnes sont inscrites au fichier des signalements pour la prévention de la radication à caractère terroriste (FSPRT) en France – à titre de comparaison, le Var (1 048 000 habitants, contre 340 000 en Corse) compte entre 400 et 500 personnes fichées.

Et si la Corse compte peu de personnes fichées, la vigilance est permanente : selon nos informations, l’une des 15 personnes fichées fait l’objet d’une surveillance particulière, alors que l’éventualité d’expulser ceux en situation irrégulière est étudiée par les autorités

Les cas plus sensibles sont ainsi suivis par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), explique une source policière, les autres par les renseignements territoriaux. Cette même source policière fait état d’une "menace jugée faible (en Corse) mais d’une vigilance permanente".

Les signaux sont faibles (...) les différentes sont personnes sont parfaitement bien identifiées.

François Ravier, préfet de Haute-Corse

Le risque d’un cas isolé, d’un profil avec des problèmes psychiatriques ou d’un radicalisé soutenu est envisagé. "Les signaux sont faibles (...) les différentes sont personnes sont parfaitement bien identifiées", juge lui François Ravier.

Et d'ajouter : "L’ensemble des facteurs pouvant entraîner la radicalisation est recherché : le passé psychiatrique, le passé en termes de délinquance, des changements de comportement…"

La lutte contre la menace terroriste est une lutte de tous les instants. Une visite domiciliaire, ordonnée par le préfet sous contrôle du juge des libertés, a eu lieu ce matin à Bastia. Preuve que, malgré une menace moins importante qu’ailleurs en France, la vigilance est de mise.
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