Dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Fabrice Chiappe, deux des cinq personnes placées en garde à vue ont été remises en liberté. Les trois autres vont être présentées lundi 3 juin au juge d'instruction de la Jirs de Marseille en charge du dossier.
Jeudi 30 mai, en fin de matinée, deux des cinq personnes placées en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Fabrice Chiappe ont été laissées libres, sans aucune poursuite à leur encontre.
Dans ce dossier piloté par la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille, cinq personnes avaient été interpellées mardi 28 mai en Corse et sur le continent. Trois d'entre elles sont toujours entendues par les enquêteurs. Leurs auditions peuvent durer jusqu'à 96 heures.
Selon nos informations, ces trois personnes vont être transférées à Marseille afin d'être présentées, lundi 3 juin, au magistrat instructeur en charge de l'affaire en vue d'une éventuelle mise en examen.
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Assassiné devant son immeuble
Fabrice Chiappe avait été assassiné à Ajaccio le 24 juillet 2023, aux environs de 6h30 du matin. L'homme de 37 ans était tombé dans un guet-apens alors qu'il regagnait sa résidence des collines du Ricanto, quartier du Vazzio.
Touché par deux tirs de chevrotine, et pris en charge par les services de secours dans un état d'urgence absolue, il avait finalement succombé à ses blessures lors de son transfert vers l'hôpital de la Miséricorde.
Connu des services de police et de justice, Fabrice Chiappe avait notamment été condamné en 2014 aux côtés d'Ange-Marie Michelosi dans un vaste dossier de trafic de stupéfiants, d'armes, et d'association de malfaiteurs. Une affaire pour laquelle il avait écopé de trois ans de prison.
Au-delà de ces faits, il n'avait plus fait parler de lui depuis plusieurs années.
Trois jours après son assassinat, la Jirs de Marseille, spécialisée dans les dossiers relevant du grand banditisme, s'était saisie de l'enquête d'abord ouverte par le parquet d'Ajaccio. Les investigations concerneraient également l'incendie, dans une carrosserie ajaccienne, de 17 véhicules, dont celui qui aurait pu servir à la commission de l'homicide.
Pour l'heure, les motifs précis sur lesquels ces trois personnes sont auditionnées restent inconnus. L'issue de leur présentation devant le juge d'instruction pourrait intervenir ce lundi dans la nuit.
Les précisions de Jean-Philippe Mattei :