Suite à la condamnation de Jérémy Aguilar à 5 ans de prison pour l'incendie de la concession automobile de Jean-André Miniconi, le collectif A Maffia Nò A vita Iè a réagi dans un communiqué, dénoncant le refus des différentes parties d'employer le qualificatif "mafieux" pour décrire les faits.
"Appeler Mafia, une mafia" : c'est l'intitulé du communiqué transmis à la rédaction de France 3 Corse ce 10 décembre par le collectif citoyen "A Maffia Nò A vita Iè" suite à la condamnation hier de Jérémy Aguilar à 5 ans de prison pour l'incendie de la concession automobile de Jean-André Miniconi.
Si le collectif se félicite que le procès ait permis de "soulever un coin du voile qui pèse trop souvent sur ces affaires", il dénonce cependant le refus des différentes parties d'employer le qualificatif "mafieux" pour décrire les faits évoqués, et déplore que, malgré la condamnation du prévenu, le nom des commanditaires n'est toujours pas connu.
Communiqué du collectif A Maffia Nò A vita Iè
Le communiqué rappelle également le contexte dans lequel était survenu l'incendie de la concession, et la tentative d'incendie du garage Mercedes : le propriétaire des deux bâtiments Jean-André Miniconi, alors président de la Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises de Corse, était également candidat aux élections municipales d'Ajaccio.
Une concomitance "troublante" pour "A Maffia Nò A vita Iè". Pour les membres du collectif, il est impératif de nommer le mal pour le soigner, et selon eux, "c'est bien d'une mafia qu'il s'agit."
Fondé à Ajaccio le 25 septembre 2019, quelques jours après l'assassinat de Massimu Susini à Cargèse, le collectif anti-mafia Maffia Nò a Vita Iè souhaite « éveiller les consciences » à l'égard de « la mafioisation de la société ».