Corse Composites Aéronautiques augmente la cadence

Au début du mois, la Chine a annoncé la commande de 184 airbus lors de la visite d'Emmanuel Macron. Une commande synonyme de montée en puissance pour Corse Composites. Déjà bien implantée sur le marché de l'aéronautique, l'entreprise forte de 400 salariés va pourvoir encore se développer.

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Pièces de révolution de nacelles, trappes de train d'atterrissage, fairings de fuselage… Tout au long de l'année, Corse Composites produit quatre familles de pièces pour les avions Airbus.

Et avec la récente commande chinoise de 184 appareils A 320 la cadence va s'accélérer. « Ça vient augmenter le carnet de commandes d’Airbus. Aujourd’hui sur les pièces A 320, nous sommes positionnés sur trois sous-ensembles majeurs de cet avion. C’est-à-dire que l’on produit ces sous-ensembles systématiquement. Nous livrons 50 équipements d’avion par mois et on va monter à cadence 60 d’ici un an et demi », souligne Jean Yves Leccia, directeur de Corse Composites Aéronautiques.

Cette augmentation de l'activité est absorbée sur trois sites. Deux en Corse, dont celui du Vazzio qui compte plus de 200 employés.

Et ces dernières années, l'entreprise est montée en puissance et a notamment investi dans des robots pour des taches spécifiques. « La mission de cette machine-là, c’est de détecter des non-conformités au sein des pièces. On a les moyens de contrôler d’aspect la pièce en surface, si tout va bien. Cette machine-là va nous permettre de contrôler à l’intérieur la pièce, savoir si on a des défauts à l’intérieur sans avoir à la détruire », précise Mathias Hoen, responsable Unité de contrôle non-destructif.

Pôle excellence


Une industrialisation qui passe aussi par un recours à de la main d'œuvre à bas coût avec l'installation d'une usine en Tunisie qui atteindra 200 employés à horizon 2019. Objectif : obtenir des prix de production ultra compétitif sur le marché.



Corse Composites affiche un chiffre d'affaires annuel de 60 millions d'euros et réalise 5% de bénéfices. Le site du Vazzio est présenté comme le pôle excellence du groupe avec son bureau d'étude qui compte une quarantaine d'ingénieurs.

C’est là que sont conçus, développés, testés et certifiées les différents éléments. « Ca comprend à la fois toutes les conceptions, donc le dessin des pièces puisqu’on part d’une feuille blanche. Et ensuite, on est responsable de tout ce qui est certification, tous les calculs de structures pour vérifier que les pièces vont tenir pendant les vols. La dernière étape c’est tous les essais de certification pour vérifier que pendant les conditions extrêmes, les pièces tiennent comme par exemple des essais foudre ou des essais feu », indique Marie Luce Zanarelli, responsable du bureau d'études et programmes.

La création de ce bureau d'étude rentre dans le cadre du programme Risk Sharing Partner, c'est-à-dire un partage de risque entre l'entreprise et les clients en particulier Airbus. « On va faire toute la partie étude, réalisation des outillages, de production des outillages. Toute cette partie-là, avant qu’on vende des pièces, on va se la financer. Et cette partie-là, on va la vendre au fur et à mesure qu’on livre les pièces. Si le programme est un échec, on n’est pas payé de cette partie développement », continue Jean Yves Leccia, directeur de Corse Composites Aéronautiques.

Continent américain



L'entreprise cherche désormais à diversifier son offre et atteindre le continent américain en créant des relations commerciales avec le géant Boeing. « On a fait une mission en partenariat avec l’Adec sur Montréal où on a rencontré les interlocuteurs de ces avionneurs pour essayer d’aller plus loin avec eux et de leur proposer des missions issues de notre corps de métier.

Donc produire pour Boeing ou pour Bombardier le même type de pièces que l’on fait aujourd’hui et sur lesquelles on a une vraie expertise
», explique Jean Dominique Celli, responsable Commerce.

Dès le mois de mars, les représentants de l'entreprise se rendront à Seattle pour prospecter dans le fief de Boeing. En attendant les plus de 400 employés du groupe sont à pied d'œuvre sur les pièces des différents appareils. En 2018, l'entreprise livrera pour 75 avions par mois.


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