Il y a une dizaine de jours, un attentat à l'explosif a fortement endommagé une résidence principale à Quenza, dans l'Alta Rocca. L'explosion a causé d'importants dégâts à l'intérieur de la maison qui était inoccupée au moment des faits. Le parquet d'Ajaccio a ouvert une enquête.
Les faits remontent à une dizaine de jours.
Une maison située sur la commune de Quenza a été visée par un attentat.
Inoccupée au moment de l'explosion, cette résidence principale, qui appartient à un couple originaire de l'Ain, a été fortement endommagée par l'explosion.
Contacté ce vendredi matin, le parquet d'Ajaccio indique avoir ouvert une enquête pour "dégradations du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes", confirmant une information de Corse-Matin.
Au moment des faits, les propriétaires n'étaient pas présents sur les lieux, étant partis sur le continent pour quelques jours.
Si l'attentat est difficile à dater précisément, celui-ci aurait eu lieu, selon les premières constatations, entre le 30 avril et 1er mai.
"C'est notre voisine qui a découvert des débris de verre et vu que des portes avaient été fracturées, explique la propriétaire de la villa, âgée de 59 ans. Elle a cru que c'était un cambriolage et a appelé les gendarmes à notre demande. À leur arrivée, ils ont constaté que c'était une explosion criminelle."
"Nous ne sommes pas des spéculateurs"
Achetée en 2020 par le couple, la maison a surtout été endommagée au niveau du rez-de-chaussée, la charge explosive ayant été vraisemblablement déposée à l'intérieur, au pied de l'escalier qui dessert l'étage.
"Une cloison s'est effondrée, une dizaine de portes et toutes les entrées ont été soufflées, il y a de la suie partout, précise la propriétaire tout en faisant part de son "incompréhension" et de sa "sidération" :
"C'est vraiment incompréhensible, déjà par l'acte de violence en lui-même, mais aussi par le fait que nous ne sommes pas des spéculateurs. Nous sommes simplement deux personnes qui avaient décidé de faire notre projet de fin de vie dans l'Alta Rocca, où cela fait vingt ans que nous venons. Nous avions mis toutes nos économies dans cette maison et avons travaillé avec les artisans de la région." Et la quinquagénaire de souligner les "nombreuses marques de soutien des habitants du village et des artisans. Nous vivons là à l'année et sommes des gens discrets. Personne ne comprend..."
Sur place, aucune inscription n'a été découverte sur la maison située à proximité du château de Quenza.
Selon nos informations, des tags "IFF" avaient été retrouvés sur certains murs du village de l'Alta Rocca, quelques jours avant l'attentat. Ils avaient été rapidement effacés.
Pour l'heure, aucun lien n'est établi entre ces inscriptions-là et l'explosion qui n'a, pour l'instant, fait l'objet d'aucune revendication.
Les investigations concernant cet attentat ont été confiées aux gendarmes de la brigade de recherches de Sartène.