Chaque nouvel épisode semble renforcer le mécontentement des opposants à la réforme des retraites. Le rejet des motions de censure consécutives au recours du 49.3, à quelques voix, consolide les colères. Et l'annonce de la prise de parole d'Emmanuel Macron n'apaise guère.
Motions de censure rejetées, réforme des retraites adoptée, l'issue de la journée d'hier lundi 20 mars n'a rien résolu. L'intersyndicale organisée à Ajaccio dans la foulée des votes à l'Assemblée nationale l'a confirmé, la mobilisation se poursuit. "On va continuer à battre le pavé tant que nécessaire, pour dire que ce projet n'est pas accepté par la population. Et que nous demandons au président de la République, et à son gouvernement qui à mon sens n'est plus légitime, de le retirer et ne pas l'appliquer" déclare Patrice Bossart, secrétaire général CGT et porte-parole de l'intersyndicale.
L'intervention du président de la République ne suscite guère d'espoir
Il a toujours raison. Il a l'art d’accommoder les situations à sa guise.
Jean Brignole, STC
De l'interview du président Macron annoncée pour demain 22 mars à 13 heures sur TF1 et France 2, le représentant du STC Jean Brignole n'attend rien : "Qu'est-ce que vous voulez attendre ? On est habitué à ses discours. Il a toujours raison, il dit qu'il a toute légitimité, qu'il a été élu pour ça. C'est faux. C'est un passage en force. Il a l'art d’accommoder les situations à sa guise."
Pour lui cette intervention ne fera qu'exacerber la colère des opposants, et il compte sur la mobilisation dans la rue pour contraindre le gouvernement à retirer cette réforme.
Écouter les propositions des syndicats
On a des solutions !
François Guidicelli, secrétaire départemental UNSA-Education 2B
De son côté François Guidicelli, secrétaire départemental UNSA-Education 2B, veut rester constructif : "La seule attente qu'on a, c'est d'enlever cette histoire de 64 ans. Et qu'on discute. Il faudra la faire cette réforme, on le sait, mais pas comme ça. Chaque organisation syndicale a des propositions à faire qui n'ont pas été écoutées. On a des solutions."
La crise politique et sociale déclenchée par cette réforme des retraites est loin d'être finie. Et la réforme elle-même n'est pas prête d'être appliquée, le temps que les différents recours soient examinés.