Auteur d’un début de saison calamiteux et longtemps relégable, l’ACA a relevé la tête ensuite mais reste engouffré en deuxième partie de tableau.
La saison : l’éclaircie après un départ chaotique
17 octobre, stade François-Coty. Un but en fin de match de Toulouse et une défaite, alors que les Acéistes jouaient en supériorité numérique depuis la 7e minute, plonge l’AC Ajaccio dans la torpeur. L’ACA va-t-il descendre ? À cette époque, la crainte est grande tant Ajaccio inquiète.
Après sept journées, l’ACA est alors 19ème avec quatre petits points, et le bilan est terrible : une victoire, un nul, et déjà cinq défaites, dont une volée face à Auxerre deux semaines plus tôt (1-5), un soir où l’entraîneur acéiste Olivier Pantaloni avait employé des mots très durs : “On avait l’impression qu’Auxerre jouait contre des gamins, c’était affligeant. Je n’ai pas de mots pour dire ce que je ressens par rapport à ça.”
C'est terminé à Amiens, les deux équipes se quittent sur un match nul (0-0). L'heure de la trêve hivernale a sonné. #ASCACA https://t.co/KJSdRCwESN
— AC Ajaccio (@ACAjaccio) December 22, 2020
Malgré une nouvelle claque à domicile face à Troyes (0-4), fin octobre, l’ACA a progressivement relevé la tête, et n’a perdu que deux fois depuis cette défaite contre Toulouse. Le bilan n’est pas dingue, mais il dessine, quand même, une solidité et une confiance retrouvées au fil de trois victoires, cinq nuls, d’une défense un peu moins poreuse et d’une attaque à moitié retrouvée : 8 buts en 10 matches, après en avoir inscrit trois en 7 journées.
Les mois de novembre et décembre, où l'ACA n'a perdu qu'un seul de ses huit matches disputés, illustre un redressement timide. Si Ajaccio ne perd presque plus, il peine encore à gagner (2 petites victoires 1-0) et à produire du contenu sur la durée.
Troisième l’an dernier avant l’arrêt du championnat et tout proche de monter, l'ACA sait désormais, à la trêve hivernale, qu'il ne reproduira pas sa saison exceptionnelle. Et qu’il entendra encore parler de maintien pendant quelques semaines, au moins.
Le joueur : aux bons souvenirs de Riad Nouri
Riad Nouri avait fait son retour à l’ACA en septembre, à un moment où le bateau acéiste naviguait en pleine tempête. Après quatre années remplies à Ajaccio (2015-2019), et une brève parenthèse en D2 turque, son retour sur l’île, en même temps que celui de Gaëtan Courtet, avait été accueilli avec espoir.
Et malgré ses 35 ans, le milieu offensif algérien est loin de la retraite. Il a participé au redressement de l’ACA par ses trois buts, ce qui en fait le meilleur buteur de l’équipe, son aura et son expérience. “On travaille pour redresser la situation, on bosse comme des acharnés”, confiait-il récemment sur le site du club.
La stat : 11 buts, pire attaque de Ligue 2
La dernière fois qu’il avait marqué moins d’un but par match sur une saison, l’ACA avait frôlé la relégation (17e en 2018-2019, 29 buts en 38 journées), et les 11 buts en marqués en 17 journées, par-delà le classement, disent beaucoup des difficultés des hommes de Pantaloni. L'AC Ajaccio est ainsi la pire attaque de Ligue 2.
La faible efficacité de la recrue Bevic Moussiti-Oko (2 buts) et le rendement en baisse de Gaëtan Courtet (2 buts, loin des 10 buts de la saison dernière) sont une partie d’une problème un peu plus large, et un peu plus structurel d’une équipe qui, après avoir lutté pour monter, lutte pour ne pas descendre.