Conflit autour du transfert de l'Office de l'Habitat Public de la Corse du Sud. Le Premier ministre a avalisé le transfert de la structure à la Capa. Protestation du Gilles Simeoni qui a décidé avec les maires de cinq communes de saisir le tribunal administratif pour annuler cette décision.
Le fond de l’affaire est politique. C’est le message délivré par les présidents de l’Assemblée et de l’exécutif avec le soutien des maires des communes de Cozzano, Sartène, Levie, Tolla et Evisa, un recours va être introduit devant le tribunal administratif.
Autour de la table, personne ne souhaite que les logements sociaux de la corse du sud soient gérés par la Capa. « Nous allons agir en justice et l’actualité vient à notre secours puisqu’un arrêt du conseil d’État du 15 novembre 2017 vient précisément d’annuler pour détournement de pouvoir une décision qui avait été prise par la commune d’Aix pour éviter que des parkings ne soient transférés à compter du 1er janvier 2018 à la métropole d’Aix-Marseille.
C’était un recours de la part du préfet là-bas, donc deux poids, deux mesures. Je crois que c’est véritablement inacceptable et scandaleux », indique Gilles Simeoni.
« Mauvais joueur »
Voici l'arrêté transférant la compétence de l'OPH à la communauté d'agglomération du pays ajaccien. Il se fonde notamment sur cinq avis et délibérations concordants.
Le président de la CAPA se réjouit d'une décision qu'il qualifie de légitime et conforme au règlement. « Ce n’est pas une question de bras de fer entre Laurent Marcangeli et Gilles Simeoni. On n’est pas dans une cours d’école même si je vois qu’il y a quelques caprices.
Le président de l’exécutif a beau être en campagne électorale, il ne peut pas dire n’importe quoi dans la presse et se rouler par terre parce qu’une décision, qu’il connaissait déjà puisqu’il s’est soumis au vote de la CRH, il a perdu. Il y a eu 20 voix pour nous et seulement sept pour lui, et aujourd’hui il dit qu’il va intenter un recours au tribunal administratif de Bastia, c’est un peu mauvais joueur », estime Laurent Marcangeli, maire d'Ajaccio et président de la Capa.
Au-delà des arguments juridiques, l'affaire tombe à point nommé pour alimenter la polémique électorale.