Nous avons rencontré Jérôme Filippini, préfet de Corse, pour faire le point sur les préparatifs de la venue du souverain pontife le 15 décembre prochain à Ajaccio.
Quand en saurons-nous plus sur les modalités pratiques de la visite du pape François ?
Il y a beaucoup de choses qui sont en train de se caler, avec les différents interlocuteurs, la ville, le diocèse, la communauté de communes et la Collectivité de Corse. Les choses se font dans un délai extrêmement court. La venue du souverain pontife s'est préparée en neuf mois à Marseille, et nous ne disposons que de moins d'un mois... Mais on est conscients que nous devons donner le plus d'informations, le plus tôt possible, aux habitants d'Ajaccio, mais également à toutes celles et tous ceux qui ont prévu de s'y rendre. Nous espérons pouvoir le faire en début de semaine prochaine.
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Plus de 2000 personnes en renfort
Il semble déjà certain que la circulation à Ajaccio, le dimanche 15 décembre, sera compliquée...
Elle ne sera tout simplement pas possible. N'imaginez pas venir dans le centre d'Ajaccio avec une voiture individuelle, parce que l'essentiel sera dédié au parcours du Pape, à l'organisation de la messe mais également aux fanzones qui permettront au public de voir passer le souverain pontife. Néanmoins, tout sera fait pour préserver une Ajaccio vivante, et ne pas en faire une ville morte. Il faut permettre au plus grand nombre de gens de rencontrer le pape, mais en même temps ne pas rendre la vie impossible à tous les autres. Et c'est un gros travail.
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Comment permettre l'accès au centre-ville ?
Nous sommes en train d'y travailler. Il y aura un système de navettes, depuis un certain nombre de points que nous sommes en train de définir, où il faudra laisser son véhicule. Avec des bus, mais également peut-être par la mer, depuis Porticcio, ou en train, même si cela semble plus difficile. Nous étudions toutes les options.
À situation exceptionnelle, moyens exceptionnels
Vous allez prendre un décret "grand événement". De quoi s'agit-il ?
J'ai sollicité le ministre de l'Intérieur, qui m'a donné son accord. Ce décret va permettre de mobiliser des moyens extrêmement importants du côté de l'Etat. À situation exceptionnelle, moyens exceptionnels.
Nous n'aurions pu faire face à un tel événement avec les moyens dont je dispose en Corse. Des renforts vont venir de Marseille et de Paris, plus de 2.000 personnes, fonctionnaires et militaires, qui vont nous aider à sécuriser la venue du souverain pontife, qui est une visite de chef d'Etat. Mais qui vont également permettre d'organiser l'événement de façon sereine pour la population, car cela doit rester avant tout une fête.
On imagine que le trafic aérien va être perturbé...
Ce moment extraordinaire ne va pas permettre de tout faire comme d'habitude, c'est vrai. Hormis le vol de continuité territoriale, qui sera préservé, l'aéroport d'Ajaccio sera pour l'essentiel fermé, et dédié aux déplacements officiels du souverain pontife et des autorités ministérielles. Alors, oui, mieux vaut ne pas prévoir d'arriver le dimanche matin, en pensant que l'on pourra rencontrer le pape !
