Inquiets pour leur avenir, des agents en charge de la sécurité incendie à l'aéroport d'Ajaccio campent sur leur lieu de travail. Après l'attribution du marché le 25 juin à une autre société, une partie des personnels issue de la société sortante se retrouve dans l'incapacité de travailler dans l'attente d'une éventuelle reprise. La CGT a donné une conférence de presse samedi 20 juillet pour alerter sur cette situation.
Depuis le 20 juin, les effectifs de la sécurité incendie de l'aéroport d'Ajaccio ont été réduits de moitié. Sur les 10 agents nécessaires, 5 ne peuvent pas travailler car la société de sécurité Hestia, qui a remporté l'appel d'offre en juin pour assurer la sécurité incendie, n'a pas encore repris les contrats des agents précédemment employés par leurs concurrents.
"On ne sait pas ce que vont devenir ces salariés, dénonce le secrétaire général de la CGT de Corse-du-Sud, Patrice Bossard. La société sortante, Protecsud, est très muette sur le sujet : à part envoyer un recommandé aux salariés, elle ne se manifeste pas, elle ne se préoccupe pas du sort de ses salariés qui sont contraints de venir tous les jours sur leur lieu de travail sans savoir s’ils seront rémunérés sur cette période-là et, qui plus est, s'ils vont avoir encore un emploi dans quelques jours."
Vers une sortie du conflit ?
Pour assurer la pérennité de leur emploi et garantir leur salaire et leur niveau d'ancienneté, les salariés ont décidé de camper devant l'aéroport d'Ajaccio.
"On attend simplement d'être repris dans le cadre légal, comme la convention le dit, comme la loi le dit, explique Marwa Ettamymy, salariée de la société Protecsud. Comme le marché a été attribué aujourd'hui à Hestia, on veut être transférés et non pas repris depuis le départ, de zéro. Aujourd'hui, notre principale peur, c'est de perdre notre travail."
Selon différentes parties prenantes contactées par nos équipes, une issue au conflit pourrait être trouvée en début de semaine prochaine.
Le reportage de Clément Tronchon et Stéphane Lapera :
