Ce 5 août 2024, des gendarmes contrôlent des groupes au niveau des canyons de Pulischedda, de la Vacca et de Purcaraccia, dans le massif de Bavella en Corse du Sud, pour faire respecter un arrêté municipal qui impose d'être accompagné d'un guide agréé.
Une dizaine de gendarmes se sont donné rendez-vous à Arghjavara dans la matinée, ce lundi 5 août. Aucun fait divers, mais un objectif bien affiché : faire respecter l’arrêté municipal de Quenza, entré en vigueur le 29 avril dernier, qui interdit le passage de personnes dans les canyons de Bavella, sauf en étant accompagné d'un guide agréé.
Le canyon peut en effet s'avérer dangereux pour les profanes, mais pas que, à cause des risques de chute et de noyade, la roche étant glissante et les courants d'eau trompeurs.
Le temps de terminer les préparatifs et direction Purcaraccia, Vacca et Pulischedda, dans des passages plus techniques les uns que les autres pour les gendarmes de Sartène.
"Notre mission est de contrôler, mais aussi avant tout de sécuriser le canyon en faisant respecter par les gens l'arrêté municipal", explique le capitaine Nicolas Durand, commandant en second la gendarmerie de Sartène, au micro de notre journaliste Jean-Philippe Mattei. "On vérifie que les gens qui rentrent dans les canyons sont bien accompagnés d'un guide agréé avec brevet d'état, et que ceux qu'ils ne le sont pas puissent quitter le canyon."
Des touristes pas toujours avertis
Dans les premières piscines de Pulischedda, les gendarmes ont pu réaliser plusieurs contrôles d’accompagnateurs agréés. L'arrêté de Quenza stipule que chaque guide ne peut avoir en charge que 12 personnes. Des quotas qui étaient respectés ce matin.
Seule illégalité constatée au moment de notre tournage, un groupe de jeunes randonneurs, en claquettes pour certains, qui n’avaient pas connaissance de l’arrêté municipal. Ils ont été invités à quitter les lieux, sans verbalisation.
Les gendarmes nous ont dit qu'effectivement c'était interdit, donc on va descendre pour essayer de trouver un autre coin.
Ilan, touriste breton
"La plupart des gens qui viennent dans le canyon sont en groupe et accompagné. Mais d'autres ne le sont pas et passent par d'autres accès, constate le gendarme. L'opération n'a donc pas été organisée pour rien. Il faut idéalement être ici tous les jours pour assurer la sécurité des gens."
Au total, 27 groupes accompagnés ont été contrôlés par la gendarmerie, tous en règle. En revanche, deux personnes ont été verbalisées, car faisant partie d'un groupe non-encadré, dans la Purcaraccia.
Ces opérations ont vocation à se poursuivre tout au long de la durée de l’arrêté municipal, jusqu'au 31 octobre prochain.