Le texte de la réforme des retraites a été adopté mardi dernier en commission des affaires sociales du Sénat. Si ce vote ne valide pas le texte définitif - qui doit être présenté dans l'hémicycle puis en commission mixte paritaire -, il formalise cependant certains souhaits d el'opposition de droite, majoritaire au palais du Luxembourg. Quel regard porte les deux sénateurs insulaires sur ce texte ? Éléments de réponse.
"Nous espérons ici au Sénat que nous irons jusqu'au bout, explique la sénatrice UDI Elisabeth Doineau. C'est notre intention, parce qu'il y a dans cette réforme la mesure d'âge de départ à la retraite mais il y a aussi des mesures sociales auxquelles nous sommes attachés", ajoute celle qui est également rapporteure générale du budget de la Sécurité sociale.
Majoritaires au Sénat, centristes et républicains veulent de longue date un report du départ à la retraite. 64 ans, cela a été validé mardi 28 février en commission.
Sénateur de la Corse-du-Sud, Jean-Jacques Panunzi se dit "satisfait" et attend, au moins, une amélioration :
"Nous demandons une surcote de 5% pour les mères de famille qui auraient atteint à la fois une carrière complète et l'âge légal, et un départ anticipé à 63 ans. La réforme actuelle pénalise davantage les femmes que les hommes."
"La rue pourrait faire la différence"
L'opposition va déposer une centaine d'amendements. Membre d'un groupe de seulement douze sénateurs, Paulu Santu Parigi s'en remet à la mobilisation populaire :
"On est face à un gouvernement qui est un peu "autiste", qui n'écoute pas les majorités, estime le sénateur de Haute-Corse. Ce qui va se passer au Sénat est quand même l'exemple même du fait que ce ne sont pas les majorités qui vont décider. Aujourd'hui, le Sénat - qui était derrière Valérie Pécresse - a recueilli 4,77% des voix. Ce sont eux qui vont décider de valider cette réforme. C'est un peu antidémocratique mais je penbse que la rue, à un moment donné, pourrait faire la différence."
Car en cas de grève longue, et après l’examen tronqué à l’Assemblée nationale, la stratégie des sénateurs socialistes, communistes et écologistes est claire : l’absence de vote du Sénat. Cela aurait pour conséquence de créer un fort risque d’inconstitutionnalité du texte. Le jeu politique se poursuit...
Le sujet réalisé par nos équipes :