Une cinquantaine de personnes manifeste calmement devant la DREAL (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), Cours Napoléon à Ajaccio, à l'appel du Collectif Tavignanu Vivu. Une délégation vient d'être reçue en préfecture.
Les membres du Collectif Tavignanu Vivu, qui a été créé en janvier dernier, espèrent une réponse quant aux expertises en hydrogéologie. Le collectif s'inquiète en effet de ne pas avoir de réponse quant à l'expertise qui a été menée au nom de la DREAL (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) ainsi que le complément d'enquête publique demandée à propos de l'ouverture du site d'enfouissement à Giuncaggio, en Haute-Corse, dans la Basse Vallée du Tavignanu.
Rassemblement citoyen demain mardi 12 avril à partir de 10h devant les bureaux de la Dreal 19 cours Napoleon à Ajaccio venez nombreux nous soutenir !!
Posté par Tavignanu Vivu sur lundi 11 avril 2016
Ecoutez Fabrice Filippi, porte-parole collectif Tavignanu Vivu :
Le projet en question
Il s'agit d'un projet privé. Il censé s'ancrer dans une vallée verte à huit kilomètres à l'arrière d'Aleria, une zone à l'habitat dispersé. Mais les habitants ne comprennent pas le choix fait, dans une zone connue pour ses glissements de terrain.Les habitants sont d'autant plus inquiets que les risques évoqués ne seraient pas retenus par les administrations d'Etat, qui accompagnent le projet depuis plusieurs mois. Le terrain, propriété d'un industriel du BTP, est une autre source d'inquiétude. L'espace est classé en zone agricole.
Le futur site d'enfouissement de Giuncaggio pourrait accueillir 70 000 tonnes de déchets ménagers par an et 100 000 tonnes de terres amiantifères.
Le Collectif Tavignanu Vivu
Créé à la mi-janvier 2016, il pointe du doigt plusieurs points négatifs concernant l'installation du centre d'enfouissement dans la Basse Vallée du Tavignanu comme :- le risque d'incendie dû à la transformation du biogaz en énergie électrique et en gaz méthane
- les nuisances olfactives et sonores et les risques sanitaires
- des problèmes de circulation avec les 136 camions par jour qui viendraient sur le site et une augmentation de la pollution
- des infiltrations néfastes pour la flore et la faune (site NATURA 2000), pour la santé des populations (captage d'au potable et agricole en aval) et pour l'activité agricole (lmabels AOP, AOC, AB) et touristiques (baignades estivales)