Les syndicats de police vent debout pour défendre le directeur de la police judiciaire d'Ajaccio

Dans un communiqué mercredi, quatre syndicats de police montent au créneau pour prendre la défense du patron de la police judiciaire à Ajaccio, après des fuites présumées autour de l'enquête sur la tentative d'assassinat de Guy Orsoni, un épineux dossier de grand banditisme.

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"Les conditions dans lesquelles la Police Judiciaire a été dessaisie de ce dossier par le Jirs de Marseille, avec un emballement médiatique et des conclusions toutes faites, livrées en pâture à l'opinion publique, sont bien loin de traduire la complexe réalité qu'une enquête IGPN éclairera dans les mois à venir", indiquent l'Unité SGP Police-FO, Synergie Officiers, le Syndicat des Cadres de la sécurité intérieure et l'Union des Officiers.

Une enquête judiciaire pour "violation du secret de l'enquête" et une enquête administrative ont été ouvertes par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) sur la gestion de ce dossier.

La police judiciaire dessaisie

La police judiciaire en Corse avait été dessaisie de cette enquête après que trois membres présumés de la bande criminelle du "Petit Bar" ont échappé à un coup de filet policier le 28 septembre dernier à Ajaccio.

Des problèmes de procédure et un appel passé par un des principaux suspects pendant sa garde à vue avec le téléphone d'un policier de l'Office central de lutte contre le crime organisé ont mis le feu aux poudres.

Ces découvertes ont donné lieu aux enquêtes de l'IGPN et pourraient se traduire par des sanctions notamment à l'encontre du directeur régional de la police judiciaire en Corse, le commissaire Lucien Arleri, en fonction depuis seulement quelques mois, selon plusieurs médias.

Une "erreur commise"

Reconnaissant qu'''une erreur a été commise", pour les quatre syndicats de police, cela ne justifie pas "le limogeage expéditif d'un directeur et de ses collaborateurs". Le numéro trois de la police judiciaire d'Ajaccio serait également visé par une procédure disciplinaire.

Pour les syndicats policiers "l'opprobre a été jeté, la confiance entre policiers et magistrats a été entamée. (…) c'est bien la grande criminalité qui calcule tout le bénéfice qu'elle pourra en tirer".

Un procédé des "fusibles" dénoncé

Les policiers dénoncent "ce procédé des "fusibles" qui voudrait écarter de leurs services des responsables, des enquêteurs qu'ils connaissent pour leur dévouement à la lutte contre la criminalité organisée".  

Si le départ de Lucien Arlleri devait être confirmé, "il payera pour des années de dysfonctionnements" de la PJ insulaire, a assuré une source proche du dossier, dénonçant des méthodes "à l'ancienne" avec des "coups tordus" et des négociations menées avec des délinquants sans accord des magistrats chargés des affaires.
 
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