Une semaine après la tempête Adrian, la question des indemnités se pose pour les restaurateurs et les commerçants impactés. Une réunion se tiendra ce mardi soir entre des professionnels du secteur, le maire de la commune et la préfète de Corse.
Sur le littoral ajaccien, une semaine après le passage de la tempête Adrian, les dégâts matériels sont encore visibles.
Et plus particulièrement sur les établissements du bord de mer. Actuellement le préjudice économique reste difficile à quantifier et les commerçants doivent attendre pour pouvoir faire jouer les assurances. « Si le décret n’est pas de catastrophe naturelle, le remboursement est à zéro, tous les frais seront pour nous. Personne n’est assuré contre une vague », déplore Philippe Ciccada, restaurateur.
Les pêcheurs ajacciens se relèvent eux aussi doucement de la tempête. Au-delà des pertes matérielles, des cages de poissons d’élevage ont été endommagées par les intempéries. Résultat : le golfe d’Ajaccio a été rempli de nombreux poissons.
La quantité explose, les prix s’effondrent et avec eux les bénéfices des pêcheurs professionnels. « Tous les pêcheurs amateurs attrapent les poissons à la ligne, nous, on se retrouve avec des grosses quantités de poissons. Quand on met 200 mètres ou 300 mètres de filet on a 150 à 200 kilos de poissons à écouler. Si on vend tout, ça nous fera peut-être 300 euros de chiffre d’affaires. Mais là-dessus on a quand même les charges sociales, le gazole à retrancher », souligne Ioan Triboi, pêcheur.
« Le climat a changé et il faut en tenir compte »
Ce mardi, une réunion va se tenir entre les commerçants, le maire d’Ajaccio et la préfète de Corse. Son but est d’accompagner les sinistrés, mais pour les paillotes il se posera aussi la question de la constructibilité.
« On a un changement climatique qui nous amène à réfléchir sur nos ouvrages, mais également sur des constructions privées par rapport au risque que le littoral encourt en matière météorologique. […] Le climat a changé et il faut en tenir compte », soutient Laurent Marcangeli, maire d’Ajaccio.
La municipalité d’Ajaccio et quatre autres communes de Corse-du-Sud ont déposé une demande de reconnaissance de statut de catastrophe naturelle. Son inscription au journal officiel devrait être effective vers le 20 novembre.