Dans le cadre d'une enquête sur un trafic de stupéfiants diligentée par un juge d'instruction ajaccien, cinq personnes ont été interpellées dans le Sartenais-Valinco lundi 3 juillet. Elles ont toutes été placées en garde à vue.
Cinq personnes soupçonnées de trafic de stupéfiants sont toujours entendues par les enquêteurs à Ajaccio.
"Les gardes à vue sont en cours", nous a indiqué ce mardi matin Nicolas Septe, procureur de la République, confirmant une information de Corse-Matin.
Ces auditions font suite à des interpellations qui ont eu lieu lundi 3 juillet dans le Sartenais-Valinco.
Au cours de cette opération menée par les gendarmes de la Brigade de recherches de Sartène, des perquisitions et des saisies ont été effectuées. Pour l'instant, on ignore la nature de celles-ci.
18 mois d'investigations
Le point de départ de cette enquête pilotée par un juge d'instruction ajaccien remonte à janvier 2022.
"À l’occasion d’une intervention des gendarmes de Saint-Lucie-de-Tallano, à la suite d’une affaire de violences conjugales, les enquêteurs soupçonnaient l’un des protagonistes de s’adonner à de la revente de produits stupéfiants à différents consommateurs à l’échelle locale, explique Nicolas Septe dans un communiqué. Le parquet d’Ajaccio ouvrait une information judiciaire du chef de trafic de stupéfiants et les premières investigations permettaient de confirmer que l’une des personnes soupçonnée alimentait en produits stupéfiants des consommateurs dans la région de l’Alta Rocca."
Selon le procureur de la République, les principaux clients de cette personne, "environ une vingtaine", se situaient sur les communes de Zonza, Levie, et Serra di Scopamene.
"Pendant les surveillances réalisées par les gendarmes au cours de l’enquête, celles-ci mettaient en évidence différents voyages effectués sur la région de Propriano, probablement pour acheter les produits stupéfiants", précise le communiqué.
Jusqu'à 96 heures de garde à vue
Cette opération anti-drogue est la troisième menée depuis le début du mois de juin en Corse-du-Sud. Une intensification des actions qui "traduit la volonté de l’autorité judiciaire locale de lutter sans relâche contre les trafics de stupéfiants, leurs sources d’approvisionnement et d’appréhender les avoirs criminels issus de ces opérations illicites", souligne Nicolas Septe. Et d'ajouter : "À cet égard, le Groupe d'intervention régional (GIR) de Corse a été associé à l’enquête menée depuis plusieurs mois par les gendarmes."
Dans les dossiers relatifs aux stupéfiants, les gardes à vue peuvent durer jusqu'à 96 heures.
"Il sera décidé dans les prochaines heures des suites judiciaires réservées aux personnes mises en cause dans ce trafic", conclut le procureur de la République.