Le juge d’instruction Christophe Petiteau a ordonné le renvoi de trois hommes devant la cour d’assises des Bouches-du-Rhône, le 31 août dernier, pour leur rôle présumé dans l’assassinat du bâtonnier Antoine Sollacaro en 2012. Le parquet de Marseille a fait appel de cette décision.
Six ans après l’assassinat du bâtonnier Antoine Sollacaro, le juge d’instruction marseillais, Christophe Petiteau, a ordonné le renvoi de trois hommes devant la cour d’assises des Bouches-du-Rhône, le 31 août, pour leur rôle présumé dans cet acte.
Selon le magistrat, l’assassinat d’Antoine Sollacaro s’inscrirait dans des rivalités criminelles entre clans corses. Ainsi, Jacques Santoni, présenté comme le chef de la bande du « Petit Bar », est mis en accusation pour complicité d’homicide volontaire en bande organisée. Deux de ses proches, Mickaël Ettori et André Bacchiolelli, sont quant à eux renvoyés pour le délit d’association de malfaiteurs en vue de la préparation de cet assassinat.
Deux enquêtes jointes
Mickaël Ettori et André Bacchiolelli se voient reprocher leur intervention dans le maquillage de cette moto à l'été 2012. La moto ayant servi lors de l'assassinat de l'avocat ressemblait en tout point à celle qu'avaient utilisée, un mois et demi plus tôt, les auteurs d'un règlement de comptes visant Charles Cervoni, un exploitant des buvettes du stade d'Ajaccio qui avait survécu à une rafale de fusil d'assaut.
Les deux enquêtes ont été jointes tant en raison de l'usage de cette même moto que de la proximité des deux victimes avec Alain Orsoni, ancien chef nationaliste devenu président du club de football Athletic Club ajaccien. Le mobile retenu par le juge d'instruction est d'ailleurs un « antagonisme ancien [du Petit Bar] avec Alain Orsoni ».
Jacques Santoni, André Bacchiolelli et Mickaël Ettori contestent les faits qui leur valent ce renvoi devant la cour d'assises. Le parquet de Marseille a fait appel de cette ordonnance de renvoi rendue alors qu'il avait sollicité du juge un complément d'enquête.