Autorisations d'occupation temporaire du littoral: les paillotistes poursuivent le combat

La saison estivale risque d'avoir un goût amer pour les professionnels du tourisme... La demande d'AOT a été refusée à 86 établissements. Conséquence, pas de paillotes ou de transats en bord de plage cet été pour eux. Sans surprise, vues les sommes en jeu, ils ne comptent pas se laisser faire. 

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322 demandes d'autorisation d'occupation temporaire commerciales avaient été déposées auprès de l'Etat par des propriétaires de paillotes, des hôteliers et des responsables d'établissements de plage insulaires. 

86 ont été rejetées. 

Un chiffre important, qui vient confirmer ce que la destruction, le 15 janvier dernier, de la paillote Mar A Beach, à la Revellata, après une vingtaine d'années d'imbroglio judiciaire, laissait deviner. 
  

L'Etat a décidé de durcir le ton dans le domaine de l'occupation du domaine maritime. 
Un dossier sensible, alors que nombre de plages corses sont situées sur des espaces remarquables ou caractéristiques du littoral (ERC).

Un dossier géré au coup par coup, grâce aux AOT, autorisations d'occupation temporaire, délivrées chaque année par les autorités administratives. 
Pour résumer, on monte les structures avant la saison, et on démonte une fois celle-ci terminée. 
 


Ces AOT, pour l'été 2019, ont donc été singulièrement revues à la baisse. 
  • En Haute-Corse, 18 refus pour 128 demandes.
  • En Corse du Sud le bilan est plus lourd...68 rejets pour 194 demandes, soit plus d'un tiers de refus.
Les régions les plus touchées sont, sans surprise, Ajaccio (15 refus) et surtout l'extrême-sud (39 refus). 
Des régions au fort potentiel touristique et dont le bord de mer est un atout indéniable.
le refus d'AOT risque fort de faire des dégâts dans les bilans de fin d'année...
 

Le Collectif des professionnels du littoral, qui réunit hôteliers, gérants d'établissements de plage et le Cercle des grandes maisons corses, est vent debout contre cette décision. 

Cet après-midi, à 17 heures, il a donné une conférence de presse à la chambre de commerce de Porto-Vecchio pour faire entendre son point de vue. 

Ce n'est pas la première fois que le collectif tente de défendre ses positions. 

Au mois d'avril, une réunion avait eu lieu entre les professionnels du tourisme, des représentants de la Collectivité de Corse et les services de l'Etat. 

Sans déboucher sur rien... 

Le débat, une nouvelle fois, soulève l'épineuse question de l'équilibre entre tourisme et préservation du littoral insulaire. Une question sur laquelle repose tout le développement touristique de la Corse dans les années à venir.



 
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