En première instance la justice a donné raison aux défenseurs de l'environnement craignant les risques d'inondations, et ordonné à un exploitant agricole la remise en état de la rive du fleuve où il a réalisé un enrochement. Celui-ci a décidé de faire appel de cette décision "incompréhensible".
Condamné à une amende de 3000 euros et à la remise en état des lieux par le Tribunal Correctionnel d'Ajaccio le 15 avril dernier, Pierre-Toussaint Gaffory a décidé de faire appel de cette décision. Selon lui, l'enrochement qu'il a réalisé après la crue de 2014 le long du fleuve Sagone situé en contrebas de son ranch est identique à ce qu'il était avant cette crue : " On n'a pas surélevé, on n'a pas rétréci le cours d'eau, on a juste refait la hauteur de la digue".
Partie civile dans ce dossier, l'association de défense de l'environnement U Levante estime que cette construction constitue un véritable danger, et pourrait avoir de graves conséquences sur la biodiversité et les risques d'innondations.
Pour la direction départementale des territoires et de la mer, en charge des autorisations pour des travaux proches des milieux acquatiques, la zone est effectivement "classée dans un plan de prévention des risques innondation qui interdit la construction de murs et de remblais".
reportage de Stella Rossi et Marion Fiamma
L'exploitant agricole s'appuie sur la présence d'enrochements du même type quelques mètres plus bas le long du fleuve pour contester la décision du tribunal correctionnel ajaccien.