La caisse primaire d'assurance-maladie de Corse-du-Sud innove (CPAM). La CPAM a mis en place un nouveau système de dématérialisaiton unique en France pour faciliter les demandes d'accords préalables de transports pour les patients obligés de se rendre sur le continent pour raisons de santé.
Une médecin généraliste de la région ajaccienne a été une des premières à expérimenter l'outil de dématérialisation en janvier 2018.
Avant, il fallait remplir un formulaire et aujourd'hui, tout se fait en ligne en quelques clics. Objectif : faciliter les démarches administratives.
Pour elle, c'est un véritable gain de temps. « Les bons de transport sont envoyés directement au service médical grâce à la carte vitale pour accorder ou pas le déplacement et le remboursement du déplacement chez un spécialiste », indique Nathalie Montaz-Rosset, médecin généraliste.
Un avis partagé par les patients. L'outil assure une prise en charge simplifiée, dont témoigne Charlotte.
La jeune femme a accompagné son grand-père dans ses démarches. « Mon grand-père de 90 ans n’aura plus à faire les démarches seul. C’est le médecin qui se charge de tout. On a le volet assuré avec le récapitulatif de tout. C’est rassurant. On sait que tout est fait en temps et en heure, on a juste à attendre et c’est beaucoup plus court », souligne-t-elle.
« Être plus réactifs »
L'idée est née en 2016, à l'initiative d'Olivier et Natacha, deux agents à la caisse primaire d'assurance-maladie, porteurs du projet. « Autour de nous, on a toujours des personnes qui de manière directe ou indirecte sont touchées par la maladie, sont confrontées au transport Corse-continent. J’ai été sensibilisée aux lourdeurs de la procédure. En un simple clic, nous recevons dans les deux heures qui suivent le document sur nos bases. Ça nous permet d’être plus réactifs et de traiter les demandes dans de meilleurs délais », soutient Natacha Pellegrini, porteuse du projet de demande d'accord préalable de transport dématérialisée.
Pour l'heure, le dispositif a déjà été adopté par 74 médecins sur les 300 que compte la Corse-du-Sud. Si le projet porte ses fruits, à terme, il devrait être élargi à l'ensemble de l'île.