Le nombre de personnes atteintes par la Covid-19 hospitalisées en Corse-du-Sud a doublé en 24 heures, passant de 7 à 14. Le plan blanc de l'hôpital d'Ajaccio pourrait être activé dans les prochains jours.
Le dernier bilan de l'Agence régionale de santé en Corse inquiète. On dénombre sept nouvelles hospitalisations de personnes contaminées par la Covid-19 en 24 heures au centre hospitalier d'Ajaccio.
Passant de 7 à 14, les cas d'hospitalisation dite conventionnelle ont donc doublé en une journée. À cela s'ajoutent trois personnes actuellement hospitalisées en réanimation à l'hôpital de la Miséricorde.
Au cours de la semaine du 13 au 20 septembre, on déplore trois nouveaux décès sur toute la Corse (64 depuis le début de l'épidémie). Aucun mort n'avait été enregistré depuis le 12 juin.
Au vue de la situation, le plan blanc pourrait être activé à l'hôpital d'Ajaccio d'ici 24 à 48 heures.
Plan blanc face à l'urgence sanitaire
Le plan blanc a été déclenché dans les hôpitaux de Corse, comme partout en France, en mars dernier. Il a été levé début juin sur l'Île de Beauté après le confinement.Inscrit dans la loi depuis 2004, le plan blanc est un dispositif de crise permettant aux établissements hospitaliers de mobiliser immédiatement les moyens nécessaires pour faire face à une situation d'urgence sanitaire, et à un afflux de patients.
Il prévoit, par exemple, le maintient du personnel sur place et le rappel de personnel en cas de besoin. Il permet également d'ouvrir davantage de lits, des unités Covid, et de déprogrammer certaines opérations non-indispensables. Les visites peuvent également être limitées.
Hospitalisation en hausse, baisse du taux d'incidence
Si le nombre d'hospitalisations inquiètent, le taux d'incidence, soit le nombre de personnes positives au virus pour 100.000 habitants, semble stable, voire en baisse.Selon les données de Santé publique France, il est passé en Corse-du-Sud de 94,8 du 3 au 9 septembre, à 69,6 du 12 au 18 septembre. Même constat en Haute-Corse : passé de 101 à 64,7.
L’augmentation des cas d’hospitalisation serait donc la conséquence de l’explosion du nombre de contamination fin août, début septembre.