Depuis mardi 11 octobre, des salariés en grève occupent les locaux de la CPAM de Corse-du-Sud à l'appel de l'intersyndicale CTC, FO, CGT. Ils dénoncent des conditions de travail dégradées, mais aussi un manque de personnel ou encore une suppression d'une partie de leurs activités.
Une partie des salariés de la CPAM sont en grève depuis le mardi 11 octobre. Ils occupent les locaux à l'appel de l'intersyndicale STC, FO, CGT et dénoncent des conditions de travail dégradées, mais aussi un manque de personnel ou encore une suppression d'une partie de leurs activités.
Si des négociations ont été engagées mercredi par une médiation préfectorale, elles n'ont pas abouti. "Il s'est passé hier soir ce qu'il se passe depuis des mois à la caisse primaire d'Ajaccio à savoir qu'on a une direction qui est dans l'incapacité d'entendre les revendications simples de son personnel. On demande simplement des effectifs supplémentaires pour traiter correctement nos assurés sociaux. Ce qui n'est absolument pas le cas aujourd'hui. On a un accueil qui est fermé au public à 13 heures, on a des agents d'accueil qui ne sont pas en capacité d'ouvrir parce qu'ils n'ont pas les effectifs supplémentaires", explique Fanny Tramoni, représentante de l'intersyndicale STC, FO, CGT, CFDT.
Près de 60 % des agents sont grévistes et ils se montrent plus déterminés que jamais. "Nous avons été contraints d'abandonner les négociations et de demander le départ de la directrice de la CPAM. On en est là. On demande donc à ce que les négociations soient ouvertes directement avec la caisse nationale. Nous sommes en attente", reprend Fanny Tramoni.
"Des propositions concrètes sont sur la table"
Au troisième étage, la directrice en poste depuis neuf ans pensait réussir à signer, mercredi, le protocole de fin de crise, car elle a proposé des recrutements, mais de renforts à l'accueil. "Un certain nombre de propositions concrètes sont sur la table de la négociation. Nous proposons un recrutement d'un salarié en CDI à effet du 1er novembre. Nous proposons également de renforcer le pôle qui gère les mails, avec une gestion des mails relocalisée à Ajaccio, avec deux salariés recrutés à temps complet", indique Marie-Madeleine Guigou, Directrice de la CPAM de Corse-du-Sud.
Les difficultés pointées du doigt par les salariés sont également notées par les assurés. "Nous avons subi une baisse de l'effectif. Nous sommes passés de neuf agents, avec beaucoup de CDD, à six actuellement. Le nombre de missions a évolué, il y a une offre supérieure au niveau des rendez-vous. Nous avons déployé des rendez-vous téléphoniques. Nous allons désormais aussi mettre l'accent sur une activité par mail. Les assurés pourront se connecter à leur compte et nous solliciter. Mais ça demande du monde, du temps et de la préparation", détaille Fabrice Torre, gréviste et responsable de l'accueil à la CPAM de Corse-du-Sud.
Près de 150.000 assurés, 1.800 professionnels de santé et 90 structures de soins dépendent de la CPAM de Corse-du-Sud. Ce vendredi, un négociateur de la caisse nationale de l'assurance-maladie doit arriver. Le conseil d'administration envisage d'adopter une motion de défiance à l'égard de la directrice.