Profitant de la journée nationale d'action, la CGT Airbus-avions appelle les salariés à se mettre en grève, ce 1ᵉʳ octobre 2024. Parmi les revendications, la hausse des salaires, de nouvelles embauches et la réinternalisation de certaines compétences.
La colère gronde à Airbus. Une fois de plus. Cette fois, c'est la branche "avions" qui est en ébullition. Demain, les salariés sont appelés à se mettre en grève à l'appel de la CGT Airbus-Avions. Un appel qui s'inscrit dans le cadre d'une journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites notamment. Et les revendications sont nombreuses.
Salaires, retraites, services publics, industrie : le 1er octobre, on se mobilise pour gagner des avancées #cgt https://t.co/uGTc3D6OEW
— CGT Airbus Avions (@cgtairbus) September 19, 2024
Parmi les demandes des syndicats, il y a :
- l’augmentation des salaires pour tous les salariés.
- la pérennisation des savoir-faire
- de nouvelles embauches, notamment des intérimaires
- la réinternalisation de certaines compétences
- la diversification des activités
- l'arrêt des heures supplémentaires systématiques
Cet appel s'inscrit dans un climat général, qui inquiète les syndicats. Surtout depuis l'annonce du plan "Lead" par la direction du groupe aéronautique. Fin juillet 2024, Airbus, dans une note transmise à l'ensemble des salariés du secteur avions civils, le groupe, annonçait vouloir une réorganisation pour faire face à la concurrence. Un remaniement contesté par les syndicats face aux résultats du géant de l'aéronautique qui ne cessent de croître.
Lead : un plan injustifié et dangereux https://t.co/BwcJvZXF1e #airbus #toulouse #lead #finance #CGT
— CGT Airbus Avions (@cgtairbus) July 22, 2024
"On est déjà en surcharge, avec un carnet de commandes plein. Les résultats financiers du groupe sont bons, il n'y a aucune raison qu'Airbus n'embauche pas" s'étonne Maxime Léonard, délégué CGT à Airbus-Avions. "À terme cela risque de compromettre les livraisons des avions. On ne comprend pas la stratégie du groupe" rappelle le syndicaliste.
Quant à la hausse des salaires, c'est une revendication qui date de la crise du COVID en 2020. "Après la crise sanitaire, le marché de l'aviation a repris, mais les salaires n'ont pas suivi. On demande que ces augmentations soient indexées sur l'inflation. On en est loin" explique Maxime Leonard.
Retard dans les livraisons
Des tensions donc autour d'un groupe dont le carnet de commandes est plein pour les dix prochaines années. Mais qui a du mal à suivre la cadence.
Le lundi 24 juin 2024, Airbus a annoncé un retard dans les livraisons. Le groupe ne sera pas en mesure de respecter la feuille de route fixée en début d'année : il prévoit de ne livrer que 770 avions, contre les 800 annoncés auparavant, en raison de difficultés persistantes de sa chaîne de fournisseurs.