Dans une note, transmise à l'ensemble des salariés du secteur avions civils, les dirigeants d'Airbus expliquent vouloir une réorganisation pour faire face à la concurrence. Un remaniement contesté par les syndicats face aux résultats du géant de l'aéronautique qui ne cessent de croître.
Alors que tout semble aller pour le mieux pour Airbus, les salariés de la branche avions civils ont reçu la semaine dernière une note annonçant un plan de réduction des coûts, mais pas seulement. Le plan, dénommé "LEAD !" fait peur aux représentants syndicaux comme Patrice Thébault, coordinateur de la CGT chez Airbus : "On a l'impression que le résultat financier ne doit pas bouger, en dépit du reste. Mais aujourd'hui, dans cette note, on ne nous a pas vraiment expliqué ce qui allait se passer", raconte-t-il.
Pour lui, un remaniement n'est pas compréhensible face aux résultats d'Airbus, avec un chiffre d’affaires à hauteur de 65,4 milliards d'euros, 8000 commandes d'appareils et pratiquement 800 avions de livrés : "On a l'impression que les plans se succèdent, mais cela crée beaucoup de questions. Si des personnes sont amenées à changer de poste ou autre, les conditions de travail pourraient se voir dégradées dans certains secteurs. Là, ça crée une tension, une pression", ajoute-t-il. Serait-ce donc une rupture après deux ans d'embauches massives ?
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Un impact sur la qualité ?
Le plan pourrait donc impacter les salariés, mais pas seulement, selon Patrice Thébault : "C'est aussi la qualité qui pourrait pâtir. On l'a vu avec Boeing, ils ont réduit la qualité et cela a engendré des problèmes. Si on veut garder notre place de leader, on ne doit pas négliger les employés. Mais là, le plan semble avoir été effectué dans l'urgence."
Du côté d'Airbus, la vision est tout autre : "Il ne s'agit pas d'un plan social, aujourd'hui il est nécessaire de concentrer nos efforts sur les fondamentaux. C'est un programme d'amélioration, pour l'augmentation de nos performances et de notre efficacité sans compromis sur la sécurité, la qualité et la conformité."
Aucune précision n'a été ajoutée de la part du géant de l'aviation quant à la mise en place de ce "programme d'amélioration" et ses modalités.
