Les infirmiers et infirmières libéraux de Corse se préparent à de nouvelles mobilisations dans les semaines qui viennent. Ils souffrent d’un manque de valorisation et de reconnaissance de la pénibilité de leur travail.
Chaque matin, dès 6 heures 30, Gilles Silvy se rend au chevet de ses patients.
Après 15 ans de pratique hospitalière, il exerce maintenant comme infirmier libéral dans la vallée de la Gravona. Entre Carbuccia, Tavera, Bocognano, Ucciani et Vero, il ne compte plus les kilomètres parcourus chaque jour.
Des trajets facturés 2,75 euros brut, quelle que soit la distance. Selon lui, c'est insuffisant pour faire face à la hausse du prix du carburant, qui l’oblige à regrouper ses tournées.
Revalorisation
La dernière revalorisation du tarif des actes de santé courants, comme les prises de sang, date de 2009 alors que les charges de ces professionnels ont bondi, tout comme le coût du petit matériel tel que les gants ou encore les seringues.
Depuis la mise en place des forfaits jour ou de la dégressivité du tarif des soins (le premier payé à 100 %, le deuxième à 50 et le troisième gratuit), les infirmiers libéraux piquent régulièrement des colères et se sont regroupés en collectif pour demander la rétribution de tous les actes de santé à taux plein et alerter la population.
Le collectif se prépare à participer au rassemblement initié par le syndicat Convergence Infirmière, devant les CPAM d’ Ajaccio et Bastia le 19 mars, avant de rejoindre la manifestation nationale prévue le 4 avril à Paris.
Le reportage de Sylvie Wolinsky et Marion Fiamma :