Précarité étudiante. "Ils se privent sur la nourriture et les frais de santé", la situation des jeunes toujours plus préoccupante

La précarité des étudiants s'accentue par rapport à l'an passé. L'inflation a un impact direct sur leur santé mentale et la réussite dans leurs études. Le Bureau des associations d'étudiants francs-comtois dévoile des chiffres inquiétants.

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2 780 euros contre 2 700 euros l’an passé, soit une hausse de 80 euros. En ces temps d’inflation, 80 euros, c'est beaucoup, surtout lorsqu’on parle du budget des étudiants. Ainsi, en additionnant les frais de vie courante et les frais spécifiques de rentrée, un étudiant à Besançon dépense globalement en 2 780 euros le premier mois de sa rentrée universitaire. Selon le Bureau des associations d'étudiants francs-comtois, la situation est encore plus critique à Belfort où les frais de rentrée s’élèvent à 2 756,29 euros (soit une augmentation de +7,85%) et à Montbéliard, 2 698,20 euros, soit une hausse de 6,80% par rapport à 2023. 

On a remarqué qu’à l’épicerie solidaire par exemple, on a de plus en plus de monde. On a une centaine de bénéficiaires chaque soir.

Xavier Mathis, président du Bureau des associations d'étudiants francs-comtois

Chaque année, depuis 2018, le Bureau des associations franc-comtoises (BAF), première organisation représentative des étudiants en Franche-Comté, en collaboration avec la fédération des associations générales étudiantes (FAGE), publie ce qu’il appelle un “indicateur de rentrée”, mettant en lumière l’augmentation des dépenses nécessaires pour étudier dans de bonnes conditions.   

L’indicateur du coût de la rentrée du BAF permet de dissocier deux types de frais de rentrée : les frais de la vie courante et les frais spécifiques. À cela, s’ajoutent les frais menstruels et les frais d’arrivée en métropole.  

Situation plus grave à Belfort et à Montbéliard

Les frais de la vie courante sur un mois, pour un étudiant ne vivant plus chez ses parents et non-boursier, sont : le loyer, les repas au restaurant universitaire, soit 20 repas pour le midi, l’alimentation, les divers équipements, la téléphonie et internet, les loisirs et le transport. Et il s’avère que ces frais sont en hausse.

Selon le Bureau des associations d'étudiants francs-comtois, un étudiant à Besançon déboursera en moyenne 1085,38 de frais de la vie courante, pour un mois, soit, + 0,68% (1078,10 euros en 2023). Ces frais s’élèvent à 1 044 euros pour un étudiant à Montbéliard et 1 073 euros à Belfort.   

Les frais spécifiques de rentrée, correspondent à l’inscription en licence, à la complémentaire de santé, au frais d’agence et au dépôt de garantie et au matériel pédagogique. Cette année, les frais spécifiques de rentrée ont augmenté de manière significative. À Montbéliard, ils atteignent 1 653 euros (+7,47%) et à Belfort 1 682 euros (+8,33%). À Besançon, ils s’élèvent à 1693,91 contre 1629,44 euros. 

Les étudiants se privent sur la nourriture, les frais de santé, les loisirs. Un étudiant sur deux se salarie pendant l'année scolaire, mais ce n’est pas la meilleure solution pour réussir son année universitaire.

Xavier Mathis, président du Bureau des associations d'étudiants francs-comtois

Au total, sur les 16 indicateurs étudiés, seuls trois n’ont subi aucun changement. Par compte, les treize autres ont subi une augmentation, qui peut atteindre jusqu’à 16%. 

Selon le BAF, le Bureau des associations de Franche-Comté, ces coûts ont une incidence importante sur la charge mentale des étudiants et provoquent des effets néfastes sur la réussite universitaire et le bien-être des jeunes. Face à cette situation, le Bureau des associations d'étudiants francs-comtois (BAF) appelle à une réforme du système des bourses. L’association plaide pour une hausse des fonds d’attribution et une révision des critères afin de les rendre plus équitables et accessibles. 

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