Polémique en Corse du Sud, à Propriano où la zone artisanale en bord de fleuve a été une nouvelle fois inondée le 20 décembre. Pour les sinistrés, la législation qui interdit le nettoyage des cours d'eau domaniaux par des privés est à revoir d'urgence.
"Les crues successives ont ramené tout le matériel qui était dans le lit supérieur du Rizzanese et maintenant toute cette partie de sable et d’alluvions a stationné et comblé le lit du fleuve", explique Jean-Luc Pieretti, chef d’entreprise.
Dans son entreprise de matériaux, située en bordure du fleuve, l’eau est montée à plus d’un mètre de hauteur lors des intempéries du 20 décembre, et ce pour la troisième fois en vingt-trois ans. Les experts envoyés par les assurances ont estimé les dégâts à 600.000 euros.
A quelques kilomètres en amont, le hangar agricole de Julien Pedinielli a été envahi par les flots qui ont également emporté une maisonnette. L'éleveur aurait voulu pouvoir se prémunir en nettoyant. Problème, les services de l'Etat n'autorisent pas l'intervention d'engins mécaniques dans le lit des rivières.
Julien Pedinielli est d’ailleurs poursuivi par la justice pour avoir enlevé du sable, des pierres et des végétaux dans le lit du cours d’eau. Le 8 mars, il passe au tribunal correctionnel d'Ajaccio
L’entretien du lit et de la végétation des berges est de la responsabilité des propriétaires riverains, selon le code de l’environnement. Mais uniquement pour les cours d’eau non domaniaux. Les cours d’eau domaniaux sont quant à eux sous la responsabilité de l’Etat.