Il y a un an, le 23 août 2018, Jean Livrelli, retraité sans histoires, était tué alors qu'il se rendait à une partie de chasse dans les environs de Bastelica. La victime collatérale d'une guerre au sein du grand banditisme ? L'enquête reste ouverte.
Il est 5 heures du matin quand Jean Livrelli grimpe dans son pick-up noir Nissan pour rejoindre ses amis et la battue aux sangliers du jour.
L'ancien garagiste de 67 ans quitte Bastelica, et à la sortie d'un virage à proximité du village, il est pris pour cible par un ou deux tireurs.
Touché au thorax, il décédera de ses blessures. Ce sont ses amis chasseurs, inquiets de ne pas le voir arriver, qui finiront par découvrir son cadavre.
Non loin, les enquêteurs vont vite repérer une Renault scenic brûlée. A l'intérieur, deux fusils de chasse.
L'homme vivait depuis quelques mois une retraite sans histoire. L'assassinat plonge la région dans la stupeur.
Très vite, les gendarmes s'orientent sur la piste d'une erreur commise par les tueurs.
Une piste rendue plausible par le fait qu'un homme connu des services de police habite aussi à Bastelica. Et pourrait avoir été la personne visée.
L'enquête a été confiée à la JIRS de Marseille, spécialisée dans le banditisme.
Une méprise, et des conséquences
Selon des sources proches de l'enquête, l'affaire aurait initié une série de règlements de compte.Un mois plus tard, Guy Orsoni, fils d'Alain Orsoni, est pris pour cible par des tireurs à moto à Ajaccio.
Le 19 octobre suivant, le même Guy Orsoni est interpellé, avec un autre homme, alors qu'il circule, armé, sur une moto volée à Ajaccio.
A proximité du domicile de Pascal Porri, un membre de la bande du Petit Bar.