Devenu peintre sur le tard, l'ajaccien Pierre-Paul Marchini figure parmi les nouveaux maîtres de l’art abstrait contemporain. Plusieurs fois distingué et primé, l'artiste a récemment reçu une commande de la monarchie britannique.
Des toiles, l'appartement ajaccien de Pierre-Paul Marchini en déborde. Des murs aux couloirs, l'espace est intégralement habité par ses dizaines de tableaux colorés. Et en guise d'atelier, l'artiste a choisi sa cuisine.
Un lieu certes atypique, qui lui permet de peindre à l'inspiration et à l'envie plutôt qu'à l'obligation. Une peinture en mouvement, à l'horizontale, réalisée à l'huile et au couteau, dans laquelle l'artiste exprime le fond de son âme. Pierre-Paul Marchini construit ses œuvres dans l'instant présent et laisse son imagination le guider.
"Moi, j'y mets mon émotion, explique-t-il. Et si elle est partagée, c'est gagné." Un artiste qui s'estime encore aujourd'hui, après une vingtaine d'années d'activité, comme toujours "spectateur que ce [qu'il] fait", lui qui assure être venu à la peinture "tout à fait par hasard", et en rester "surpris".
Un artiste et un art qui s'exporte bien au-delà de la Corse. Internationalement reconnu et côté, Pierre-Paul Marchini peut aussi être contacté par des célébrités. Dernier exemple en date : il y a trois mois, il a été contacté par l'entourage de la Princesse de Galle et du nouveau roi Charles III. Distinction toute particulière, le palais de Buckingham lui a commandé 2 toiles.
Un peintre également engagé dans la promotion de sa discipline. Depuis 2019, il lutte pour démocratiser l’accès à l’art, et propose avec le mouvement NO ARTE d’acquérir ses œuvres sans intermédiaires, à des prix atelier, forcément plus abordables.
Retrouvez son portrait réalisé par Sylvie Wolinsky, Jean-Philippe Mattei et Stéphane Wislin :