Deux ans après la disparition tragique de Savannah Torrenti ses proches se mobilisent contre l'oubli. En mai 2016, elle décédait sous les coups de son compagnon, mis en examen et placé en détention dans l'attente de son procès. Un concert est organisé ce lundi soir en sa mémoire.
Dans la salle du Hussard, à Baleone, tout le monde s'affaire. Les proches de Savannah et les musiciens qui commencent à arriver.
Pas moins de cinq groupes insulaires dont Orizonte et Sveliu d'isula soutiennent la soirée. Parmi les proches, Jean-François Riglioni, un ami très cher de Savannah. Il fait aujourd'hui partie de l'association.
Il veut sensibiliser le plus de monde possible. « On est là pour honorer sa mémoire. J’essaye de me libérer comme je peux pour apporter mon aide pour des évènements comme aujourd’hui. Il faudrait que tout le monde soit uni quand il y a des évènements comme ça. Et justement, on oublie souvent de l’être. C’est toujours quand il y a des drames que nous nous unissons, alors que l’on devrait s’unir plus souvent pour pouvoir surmonter plus d’obstacles », indique-t-il.
Ne pas oublier
Ne pas oublier, c'est toute la question. Deux ans après la marche blanche en hommage à Savannah et autres femmes victimes de violences, les actions s'enchaînent pour briser le silence, éduquer, informer.
Mylène Jacquet, la mère de la jeune femme, consacre désormais sa vie à cette cause. « Ça ne fait que commencer, mais c’est ce qui m’a permis de me relever. Parce que pendant plusieurs mois, je n’étais plus la même. L’investissement dans l’association, la rencontre avec Femmes solidaires, avec des responsables de Femmes solidaires à Paris, j’ai pris conscience de plein de choses qui existent dans le monde et en France. Il faut lutter, faire plein de projets qui puissent lutter contre ça », livre-t-elle.
Tous espèrent beaucoup de monde, ce lundi soir, à Baleone, pour soutenir les actions de l'association, en espérant de nouveaux adhérents. Le concert est à 21 heures, la soirée promet d'être longue.