Un homme de 81 ans a été condamné jeudi par la cour d'assises de Corse du Sud a 15 ans de réclusion criminelle pour des faits d'inceste sur sa petite fille âgée de 5 ans aux moments des faits.
La victime, aujourd'hui majeure a été violée à plusieurs reprises par son grand-père. Un homme décrit comme étant sans histoire, père d'un enfant handicapé et très impliqué dans la vie associative.
Le prévenu, qui a reconnu les faits sans parvenir à les expliquer pendant le procès, a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle, une peine assortie d'une période de sûreté de 10 ans.
C'est la troisième affaire d'incestes jugée par la cour d'assises de Corse du Sud, lors de cette session.
Le 25 novembre, un homme de 65 ans a été reconnu coupable du viol de sa fille lorsqu'elle avait huit ans. Il a été condamné à seize ans de prison. Le 22 novembre, un homme de 77 ans a été condamné à douze années de réclusion criminelle, reconnu coupable d'agression sexuelle et de viol sur sa petite-fille âgée de 9 ans.
Vers un délai de prescription de 30 ans
En cas de viol, d'attouchements sexuels sur un mineur, le délai de prescription est de 20 ans à compter de la majorité de la victime, depuis février 2017. Mais une mission sur le délai de prescription applicable aux crimes sexuels commis sur mineurs, propose de l'allonger à 30 ans. Remise à Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, cette mission rappelle qu’en "France métropolitaine, 3,7 % des femmes et 0,6 % des hommes déclarent avoir été victimes de viols ou de tentatives de viol au cours de leur vie".
Pour plus de la moitié des femmes et pour les trois quarts des hommes concernés, cette agression a eu lieu alors que la victime était âgée de moins de 18 ans.
Ces crimes ont le plus souvent lieu dans le cercle familial, rappelle la mission, ce qui nécessite un temps plus long pour libérer la parole des victimes. D'autant que dans plus de huit cas sur dix, les victimes ont moins de 15 ans lors de la première agression.