La Corse est toujours prête à accueillir l’Aquarius dans l’un de ses ports, ont indiqué Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse, et Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de Corse, alors que la France cherche des solutions pour éviter d'ouvrir ses ports.
L'Elysée a indiqué lundi que la France discutait actuellement avec les autres pays méditerranéens de l'UE pour trouver "rapidement" un port d'accueil à l'Aquarius et ses 141 migrants, que l'Italie et Malte refusent d'accueillir.
Cette discussion se déroule alors que le directeur du port de Sète, l'ancien ministre communiste Jean-Claude Gayssot, a proposé lundi d'y accueillir le bateau.
Lui emboîtant le pas, Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse, et Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de Corse ont une nouvelle fois proposé d'ouvrir un des ports de l'île à l'Aquarius.
"La Corse est exactement dans le même état d'esprit" qu'en juin, lorsque le navire avait déjà été interdit d'accoster en Italie et à Malte, a souligné Jean-Guy Talamoni sur BFMTV.
"La Corse a déjà donné son point de vue, il n'a pas pas changé. Il faut maintenant que les autorités de l'Etat fassent en sorte que ces personnes soient accueillies", a-t-il ajouté, soulignant que les 141 migrants à bord du navire n'étaient "pas tou(s) en bonne santé" et qu'"il y a donc une question d'urgence".#Aquarius
— Jean-Guy Talamoni (@JeanGuyTalamoni) August 14, 2018
Interrogé sur le maintien de notre proposition de secours, j'ai indiqué que notre position demeurait identique:
1/ Secours: ouvrir un port en urgence.
2/ Accueil pérenne: en répartir la charge en fonction des capacités des différents pays européens. https://t.co/qE6H52QPqJ
Au-delà d'un accueil d'urgence, Gilles Simeoni a plaidé pour un " une vraie politique européenne", exigeant "des États de l'UE qu'ils mettent en place une vraie politique européenne en matière d'aide humanitaire en Méditerranée".
Le président du Conseil exécutif de Corse qui est également président de la Commission des Îles de la CRPM a indiqué avoir écrit en ce sens aux présidents des îles et des régions de Méditerranée.
Pour l'Elysée, puisque le navire se trouvait lundi entre l'Italie et Malte, les ports français ne sont pas les plus proches, l'hypothèse de proposer au navire d'accoster en France étant ainsi implicitement écartée.#Aquarius: la Corse & ses ports restent disponibles pr une aide humanitaire d'urgence. J'ai écrit aux Pdts des îles & régions de Méditerranée: nous devons exiger des États de l'UE qu'ils mettent en place une vraie politique européenne en matière d'aide humanitaire en Méditerranée pic.twitter.com/h8fwmBqVJT
— Gilles Simeoni (@Gilles_Simeoni) August 14, 2018
L'Espagne, qui avait accueilli le navire une première fois en juin avec 630 migrants à son bord et est depuis devenue la première porte d'entrée des migrants en Europe, rechigne à se proposer à nouveau.
Vendredi, le navire affrété par les ONG SOS Méditerranée et Médecins sans frontières a secouru au large de la Libye 141 personnes à bord de deux barques en bois, dont une moitié de mineurs et plus d'un tiers de femmes, essentiellement originaires de Somalie et d'Erythrée.