Un accord a été trouvé vendredi matin entre l'intercommunalité du Sartenais Valinco et le collectif à l'origine du blocage du centre d'enfouissement technique (CET) de Viggianello (Corse du Sud).
Au terme d'une nouvelle réunion vendredi matin, un accord a été trouvé entre les élus de la Communauté de Communes Sartenais-Valinco-Taravo et le collectif Valincu Lindu. Il prévoit la levée du blocage du CET pour accueillir les déchets ménagers jusqu’à la mi-juillet, en attendant l’annonce de nouveaux projets.
Les collectes des tonnes d'ordures en souffrance depuis onze jours à travers la Corse doivent reprendre à compter de samedi matin. "Les 4 000 tonnes de déchets qui sont en attente de traitement sur l’ensemble de la Corse vont s’ajouter aux 450 tonnes produites quotidiennement", indique le Syvadec dans un communiqué.
"De ce fait, le rétablissement du service de traitement des déchets ne pourra s’effectuer qu’en mode progressif, durant une phase de stabilisation indispensable à l'organisation des sites", précise l'organisme en charge de la collecte des déchets en Corse.
"Il faudra inévitablement plusieurs jours, et la réouverture du site de Prunelli-di-Fium'Orbu, pour que la situation revienne à la normale au niveau du traitement des ordures ménagères dans l’île".
Le lancinant problème des déchets en Corse
Le traitement des déchets est un problème lancinant en Corse depuis une vingtaine d'années et le spectre d'une crise pointe à chaque début de saison touristique notamment depuis la fermeture, en 2015, du plus gros site d'enfouissement de l'île, à Tallone (Haute-Corse).En avril 2017, le site de Vico (Corse-du-Sud) a fermé, et il ne reste plus que deux centres d'enfouissement techniques (CET) dans l'île, à Viggianello (Corse-du-Sud) et Prunelli di Fium'Orbu (Haute-Corse). Tous deux ont été bloqués depuis les 23 et 25 avril.
Leur capacité administrative de stockage est accrue depuis 2015 chaque année par arrêté préfectoral, dans l'attente de l'ouverture d'un nouveau site de stockage. Du fait de ces blocages, les collectes ont été suspendues ou très réduites dans de nombreuses communes insulaires.