Ce mercredi 5 juin, le collectif des paillotistes s’est rassemblé devant une construction sur le domaine public maritime sur la commune de Pietrosella. Ils dénoncent le deux poids deux mesures de l’État.
Le collectif des paillotistes s’est rassemblé devant une construction sur le domaine public maritime de la commune de Pietrosella ce mercredi 5 juin.
L’opération vise à dénoncer le deux poids deux mesures de son occupation de la part des services de l’État. « On est parti sur une sanction inexpliquée et violente sur les détenteurs d’AOT en les privant d’AOT, alors que l’état des lieux de l’ensemble du domaine public n’a pas été fait. La preuve en est derrière moi. Personne d’entre nous ne connaît les propriétaires ici. On ne fait pas dans la délation, mais quand on nous marche sur les pieds, on va répondre », s’insurge César Filippi, membre du collectif des professionnels du littoral.
Le collectif entend mener d’autres opérations médiatiques dans les jours à venir.
« Soit on autorise tout le monde, soit on autorise personne »
Plus tard dans l’après-midi, lors des questions au gouvernement, Paul-André Colombani a défendu le plan d’aménagement et de développement durable de la Corse et les gérants de paillotes privés de leur autorisation d’occupation temporaire (AOT) du domaine public maritime.
Le député a plaidé pour un moratoire et une reprise du dialogue associant État, collectivité de Corse et paillotistes. « Ces régularisations soudaines ne concernent pas tous les contrevenants, laissant la porte ouverte à l’arbitraire. 63 exploitants de paillotes en situation irrégulière, connus des services de l’État, se sont vus accorder des AOT, notamment des grands groupes comme Accor ou le Club Méditerranée. Soit on autorise tout le monde, soit on autorise personne. L’urgence de la situation impose une reprise du dialogue », lance-t-il dans l’hémicycle.
Retrouvez ma question à la ministre @j_gourault au sujet de la situation préoccupante des paillotes en #Corse : une nouvelle méthode associant la @Prefet2A, le président de @IsulaCorsica @Gilles_Simeoni et les acteurs locaux est nécessaire en vue d'un apaisement @DirectAN (1/2) pic.twitter.com/ED2l3onqNj
— Paul-André Colombani (@pacolombani) 5 juin 2019
Réponse du gouvernement : d’accord pour le dialogue, mais à court terme, le cap est maintenu. « L’action des services de l’État en la matière est constante. Les représentants de l’État en Corse, ont renouvelé pour 2019 les AOT des pétitionnaires qui avaient tenus leurs engagements les années précédentes », indique Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires,et des Relations avec les collectivités territoriales.
Opération de gendarmerie
Le collectif a déjà organisé ce même type de mobilisation le 23 mai dernier sur les pontons privés de l’hôtel Sofitel et de la famille Dassault à Porticcio.
Lundi, la gendarmerie a contrôlé trois établissements de l’extrême sud de l’île, à Porto-Vecchio notamment. Ces derniers ont fait le choix d’installer du matériel sur le domaine public maritime sans autorisation d’occupation temporaire.
Des transats leur ont, notamment, été confisqués. Dans l’après-midi, des gérants d’établissement ont occupé la mairie de Porto-Vecchio.