GFCA : Olivier Miniconi, ancien président du club, est condamné à 18 mois de prison ferme

Le tribunal correctionnel de Marseille a rendu son jugement concernant un ancien président du Gazélec Ajaccio, ce mardi 11 avril. Olivier Miniconi est condamné à 18 mois de prison ferme pour "travail dissimulé aggravé".

Un an de prison ferme : le tribunal correctionnel de Marseille a condamné Olivier Miniconi, ancien président du GFCA, pour "travail dissimulé aggravé", ce mardi 11 avril. Une décision assortie à la révocation d'un sursis de six mois, relatif à une précédente condamnation pour abus de bien sociaux, portant la peine à 18 mois ferme.

Président du Gazélec d'Ajaccio pendant 14 ans, Olivier Miniconi était poursuivi pour avoir dissimulé les primes, avantages et indemnités kilométriques accordés à quelque 70 joueurs entre début 2018 et la fin de son mandat de président, en novembre 2019.

Le préjudice estimé par l'Urssaf, l'union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'allocations familiales, s'élève à 658.000 euros.

Olivier Miniconi a également été condamné à 671.940 euros de dommages et intérêts. Une somme à payer solidairement avec deux autres anciens présidents du club, Christophe Ettori et Matthieu Messina. Eux-mêmes ont respectivement été condamnés à six mois de prison ferme et deux ans avec sursis le 15 mars. Une décision pour laquelle Matthieu Messina a par ailleurs choisi de faire appel.

Contacté, Me Alain Guidi, conseil d'Olivier Miniconi, a indiqué ne pas souhaiter commenter ce jugement. Dans cette affaire, son client dispose désormais de dix jours pour faire appel.

Un système de "fraude généralisée"

Lors de l'audience, qui s'est tenue fin mars dernier, la procureure avait requis 18 mois de prison ferme et la révocation d'un sursis de six mois à l'encontre d'Olivier Miniconi. Dénonçant un "système de fraude généralisée", elle avait estimé que le club versait ainsi "des éléments de rémunération permettant [au Gazélec] d'éviter les cotisations", et aux joueurs d'être moins imposés. 

La représentante du parquet avait estimé que "l'élément intentionnel" ne faisait pas de doute, soulignant qu'Olivier Miniconi, en sa qualité de chef d'entreprise, était au fait de la gestion de sociétés. Le GFCA avait en outre déjà fait l'objet d'un redressement de 25.000 euros de l'Urssaf en 2015, déjà sous sa présidence.

L'appel au "bénéfice du doute"

Pour la défense, Me Alain Guidi avait dénoncé un dossier de l'Urssaf et du parquet "truffé d'erreurs", estimant que les faits ne pouvaient être qualifiés que "d'avantages en nature" non déclarés, passibles seulement d'un nouveau redressement, et non de poursuites pénales. L'avocat avait plaidé la relaxe, "au bénéfice du doute".

Olivier Miniconi avait de son côté reconnu que des avantages, à savoir des loyers ou véhicules pris en charge par le club, qui auraient dû être déclarés comme tels, tout en insistant que "ça n'avait rien à voir avec des salaires".

"J'ai géré le club en bon père de famille, j'ai servi mon club de cœur de façon désintéressée," avait-il assuré à l'audience.

Tombé en quelques années de Ligue 1 en National 3, le GFCA, en pleine tourmente financière, avait été placé en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce d'Ajaccio le 30 janvier dernier.

Avec AFP

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