Audiences renvoyées et rassemblements dans les juridictions: les principaux syndicats de magistrats, greffiers et avocats se sont mobilisés vendredi pour une journée "justice morte" contre la réforme de la justice.
Réforme de la procédure pénale, de la procédure civile, numérisation de la justice, réforme des peines et de l'organisation territoriale: les avocats du barreau d'Ajaccio se sont rassemblés vendredi matin sur les marches du palais de justice pour protester contre le projet de loi de programmation de la justice.
Il doit être examiné en Conseil des ministres le 18 avril, pour être soumis avant l'été au Parlement.
Ce projet annonce "sans surprise la mort de la justice, au terme d'une longue maladie", dénoncent dans un communiqué l'Union syndicale des magistrats (USM), le Syndicat de la magistrature (SM), le Syndicat des avocats de France (SAF) ainsi que la CGT Chancelleries et services judiciaires et d'autres syndicats.
Ils dénoncent aussi une "régression des droits de la défense, (un) recul du contrôle de la justice sur les atteintes aux libertés publiques, (une) suppression larvée du juge d'instruction et du juge de l'application des peines, (une) réduction de la collégialité".
Les avocats étaient déjà mobilisés contre la réforme le 21 mars, à l'appel notamment du Conseil national des barreaux. La mobilisation avait été importante et de nombreuses audiences perturbées.
Une deuxième journée "justice morte", avec un rassemblement national à Paris, est déjà annoncée pour le 11 avril.